En partenariat avec l’Ademe, la Région Bretagne a récemment déployé une campagne de communication incitant la population à valoriser ses biodéchets à domicile. En effet, les déchets verts" représentent encore une part importante des matières jetées par les ménages bretons, alors qu’ils pourraient être facilement valorisés et recyclés.
L’article L. 541-1-1 du Code de l’Environnement définit les biodéchets comme : "Les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires".
Cette définition intègre donc notamment :
- Les déchets alimentaires, aussi appelé "déchets de cuisine et de table", qui représentent l’essentiel des biodéchets produits par les ménages ou les professionnels de la restauration. Il s’agit des déchets de cuisine tels que les restes de repas ou de préparation de repas, ou encore les produits périmés non-consommés. Ils sont notamment issus des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail ainsi que des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires.
- Les déchets issus de l’entretien des parcs et jardin, aussi appelé "déchets verts", tels que les tontes de pelouse et fauchage, les feuilles mortes, les tailles d’arbustes, haies et brindilles ou encore les déchets ligneux issus de l’élagage et de l’abattage d’arbres et de haies.
En Bretagne, les déchets alimentaires représentent un tiers de la poubelle à ordures ménagères, tandis que les déchets végétaux représentent près de la moitié des apports en déchèterie. Même si ces derniers sont valorisés, les volumes déposés ne cessent d’augmenter, impactant directement la gestion collective. "L’espace devient trop restreint et le nombre de transports pour les acheminer est en hausse. Les émissions de GES se font plus importants, et sont renforcés par la fermentation des biodéchets qui s’accumulent et se tassent, libérant du méthane et du CO2", souligne la Région. Autre impact non négligeable : les coûts de traitement engendrés se répercutent au niveau du budget des collectivités, et indirectement sur celui des contribuables à travers des taxes.
Dans ce contexte, la Région - qui s’est fixée comme trajectoire le "zéro déchet" en 2040 - a mené une campagne d’information sur ce sujet, de mai à juin derniers. L'ambition était triple : sensibiliser les Bretons à la nécessité de réduire leurs déchets verts et les inciter à changer leurs habitudes, leur montrer que les biodéchets sont davantage des ressources que des déchets pour le jardinage, et enfin valoriser les pratiques accessibles d’utilisation des biodéchets. S’affichant sur les bus, le web et les réseaux sociaux, cette campagne de communication a mis en avant, via 3 visuels et 2 courtes vidéos, les pratiques du compostage, du broyage et du paillage. Pour plus d'informations, rendez-vous ici.
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