Yprema: le béton reyclé à la pointe du Grenelle

Le 05/07/2010 à 15:13  

Yprema: le béton reyclé à la pointe du Grenelle

Recyclage Yprema Nous avons déjà parlé de cette entreprise à plusieurs reprises : Yprema recycle les matériaux issus des chantiers de déconstruction (bétons concassés), les mâchefers (Eco Grave) et, plus récemment, les terres inertes (URBA- SOL). Dans notre exposé publié la semaine dernière, disponible ici, on pouvait lire que la PME de Dimitri Jourdain s'attèle avec ardeur à respecter les pérogatives du Grenelle de l'environnement et souhaite s'inscrire dans une politique de développement durable. C'est donc l'occasion de revenir sur les étapes de cette société âgée de 20 ans qui l'ont durablement ancrées dans une politique écologique et qui sert de valeur d'exemple.

En 1989 ouvrait le centre de recyclage de matériaux de déconstruction à Massy (91), qui vient s'ajouter à celui d'Emerainville (77) situé dans le secteur de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée. Au fil des ans et des diverses lois en ce qui concerne l'environnement, l'entreprise s'est agrandie, diversifiée et bonifiée. On peut citer l'année 1992 comme étant une étape marquante de son évolution. A son arrivée, le nouveau PDG Claude Prigent, donne une impulsion certaine à l'entreprise. Cela est augmenté par la loi de juillet 1992 sur le développement du recyclage, initiée par le ministre de l'environnement del'époque Ségolène Royal, qui pose comme objectif pour 2002 la mise en décharge limitée aux seuls déchets ultimes (déchets non recyclables).Par ailleurs, pour son dixième anniversaire en 1999, Yprema obtient des nouvelles certifications: ISO 9002 (Qualité) et ISO 14001 (Environnement). De plus, un nouveau centre de recyclage de matériaux de déconstruction ouvre à Gennevilliers (92).

Ypréma devient vite le leader dans le traitement des mâchefers (résidus issus de l'incinération de déchets ménagers) notamment avec l'obtention de trois nouveaux marchés publics en 2000: Rungis (94), Montereau (77), St Thibault-des-Vignes (77). Par ailleurs, l'entreprise développe des partenariats et sponsorise des navigateurs français (Sydney Gauvignet, Isabelle Autissier). Petit à petit, l'entreprise s'étend un peu plus sur le territoire en ouvrant une agence en Bretagne en 2000, puis en Champagne-Ardennes en 2004 avec l'obtention du marché d'exploitation de la plateforme de mâchefers de Reims. Son implantation en Ile-de-France représente toujours le nerf de son activité, mais elle cherche à se diversifier. A partir de 2002, celle-ci améliore avec succès ces certifications: Qualité (ISO 9001), de l'écoute à la satisfaction du client, sur l'ensemble de ses activités et environnement, (ISO 14001) pour le transport fluvial, le traitement et la valorisation de mâchefers.

Il est très important pour cette structure dédiée au recyclage de se conformer mais aussi d'innover sans cesse par rapport aux exigences du Grenelle de l'environnement. L'entreprise cherche par exemple a toujours traiter les matériaux à la source plutôt que de les envoyer vers des territoires improbables aux moyens de transports coûteux et qui sont source de pollution. Ainsi, elle a cherché à développer les moyens de transports doux que sont le ferroviaire et le fluvial. Dès 1995, le centre de traitement des mâchefers de Lagny-sur-Marne (77) est implanté dans une zone du Port autonome de Paris, ce qui permet le transport des mâchefers de l'usine d'Ivry-sur-Seine à Lagny-sur-Marne par voie fluviale. Sa politique du développement du transport fluvial va voir l'émergence de nouveaux centre de transit reliés à un port (exemple de celui à Bonneuil-sur-Marne, 94).

Usine Yprema Emerainville (77) Le centre de recyclage d'Emerainville, inauguré le 9 avril 2009 pour les 20 ans d'anniversaire de l'entreprise, reflète bien la volonté d'Yprema de faire du développement durable. En effet, à Emerainville, l'architecte Dominique Montassut et ses collaborateurs, ont essayé d'inscrire le bâtiment le plus possible dans le paysage et les problèmes de nuisances ordinaires ont été confronté frontalement. En ce qui concerne les poussières, un arrosage automatique et des brumisateurs d'eau humidifient tous les points de la centrale signalés comme sensibles. Les équipements sont équipés de moteurs électriques, le brise-roche est insonorisé, ce qui allège les bruits parasites. Le site est aussi équipé d'une installation de lavage de pneus Moby-Dick, laquelle se déclenche à la sortie des camions, réduisant considérablement les formations de boue.Pour finir, on peut ajouter que des panneaux de vulgarisation parsèment le site afin de mieux expliquer aux scolaires et visiteurs le travail du recyclage des matériaux issus du BTP.

L'entreprise tache de respecter les nouvelles directives européennes, celle de 2008 sur l'harmonisation des déchets au niveau européen par exemple, et les différents objectifs à atteindre en matière de recyclage. Les directives européennes prévoit qu'en 2010 10% des matériaux utilisés pour les routes soient des matériaux recyclés issus des déchets du BTP, contre 1,5% actuellement. Par ailleurs, d'ici 2020, 70% des déchets issus de travaux publics devront être recylés, conte 48% aujourd'hui en France. En plus de tout cela, Yprema souhaite aller encore plus loin dans sa lutte pour désengorger les routes et réduire les émissions de CO2.

Pour aller plus loin dans cette thématique, vous pouvez lire nos différents dossiers sur le sujet: Yprema: complètement imprégné par le recycléGranulats recyclés: Yprema en remet une couche et Yprema: le béton recyclé ne passe pas à la "Trappes"!