Yonne : Une Première avec du gaz de décharge
La start up grenobloise Waga Energy est à l'origine de cette première : sortir la qualité du gaz demandée par GRDF, autrement dit du méthane pur à 98%. Opération concrétisée depuis ce 14 février, avec le gaz provenant de la décharge de Duchy, implantée sur 15 hectares, dans l'Yonne : des puits captent le gaz produit par la décomposition des déchets enfouis, lequel est injecté dans le réseau, ce qui permet d'alimenter 1 600 foyers...
C'est dans le cadre de la remise de prix aux entrepreneurs décerné par l'agence EY et le magazine L'Express , que Waga-Energy a obtenu celui de la « start-up de l’année 2016 », en Auvergne Rhône-Alpes, qui a été attribué à Mathieu Lefebvre, Benoît Lemaignan, Nicolas Paget, Guenael Prince fondateurs de la Start Up : valoriser les déchets en les transformant en sources d'énergie tel est le mobile de la jeune entreprise ayant mis au point une technologie de rupture permettant de produire du biométhane à partir des déchets organiques pour ensuite le réinjecter dans le réseau de gaz naturel...
« 95% des déchets dans le monde finissent dans des décharges où ils génèrent 1 million de mètres cubes de biogaz perdus à chaque heure », avait d'ailleurs rappelé Mathieu Lefebvre, cofondateur de Waga Energy, lors de la présentation de la start-up aux vitrines de l’innovation de Pollutec. Ce biogaz constitué en partie de méthane constitue une source importante d’émissions de gaz à effet de serre. « En France, la moitié seulement est faiblement valorisée et l’autre brûlée en torchère. La start-up veut installer à côté de ces décharges la Wagabox, qui couple une membrane avec un système de distillation à température cryogénique pour séparer l’air du biogaz, l’opération la plus contraignante pour le valoriser. Elle en extrait ensuite du biométhane suffisamment pur pour être ensuite utilisé comme biocarburant, ou être injecté dans le réseau de gaz naturel. Waga Energy a installé une première WagaBox sur une unité de stockage de déchets de la Coved et en installera une seconde en 2017 sur une unité de Suez ».
Et c'est ainsi que depuis ce 14 février, il est donc possible de se chauffer grâce aux déchets, tout du moins dans le secteur de Saint-Florentin, via lle centre d'enfouissement exloité par Coved : le réseau de gaz est en effet alimenté directement par le CET de Duchy, qui produira de quoi alimenter en gaz, 1 600 foyers, et toute l'année. La technologie mise au point par Waga Energy permettra de produire 20 gigawattheures de biométhane (du biogaz épuré pour pouvoir être injecté dans le réseau).
Waga Energy a investi 3 millions d'euros pour installer sa technologie, baptisée Wagabox, sur le site. "Jamais personne n'avait encore distillé du biométhane et de l'air", ce qui fait de ce site une "première mondiale", s'est félicité Mathieu Lefebvre, président de Waga Energy. Contrairement au biogaz produit par un méthaniseur de résidus organiques alimentaires ou de culture, le biogaz issu de la fermentation des déchets ménagers contient une part d'air (composé d'oxygène, d'azote et de dioxyde de carbone).
Waga Energy a réussi à séparer le biométhane de l'air, permettant à ce gaz d'avoir une qualité compatible avec une injection dans le réseau de gaz, en l'occurrence celui du distributeur Grdf.
La société achète le gaz à Coved et se rémunère en l'injectant à un tarif soutenu par les pouvoirs publics. L'entreprise a aussi signé un contrat avec Suez, pour équiper un de ses centres d'enfouissement dans l'Oise. La société veut "engager une dizaine de sites dans les 18 à 24 mois en France" et vise une centaine d'installations à horizon 2025, dont les trois-quarts à l'international, prévoit Mathieu Lefebvre.
Pour lui, le marché est potentiellement gigantesque avec un développement du stockage des déchets dans le monde, en parallèle de l'urbanisation et du développement des pays émergents.
La clé est de produire le biométhane "à un prix compétitif du gaz naturel local", ajoute-t-il, estimant que c'est possible dans certains endroits comme en Asie ou en Europe de l'est.
Waga Energy a investi 3 millions d'euros pour installer sa technologie, baptisée Wagabox, sur le site. "Jamais personne n'avait encore distillé du biométhane et de l'air", ce qui fait de ce site une "première mondiale", s'est félicité Mathieu Lefebvre, président de Waga Energy. Contrairement au biogaz produit par un méthaniseur de résidus organiques alimentaires ou de culture, le biogaz issu de la fermentation des déchets ménagers contient une part d'air (composé d'oxygène, d'azote et de dioxyde de carbone).
Waga Energy a réussi à séparer le biométhane de l'air, permettant à ce gaz d'avoir une qualité compatible avec une injection dans le réseau de gaz, en l'occurrence celui du distributeur Grdf.
La société achète le gaz à Coved et se rémunère en l'injectant à un tarif soutenu par les pouvoirs publics. L'entreprise a aussi signé un contrat avec Suez, pour équiper un de ses centres d'enfouissement dans l'Oise. La société veut "engager une dizaine de sites dans les 18 à 24 mois en France" et vise une centaine d'installations à horizon 2025, dont les trois-quarts à l'international, prévoit Mathieu Lefebvre.
Pour lui, le marché est potentiellement gigantesque avec un développement du stockage des déchets dans le monde, en parallèle de l'urbanisation et du développement des pays émergents.
La clé est de produire le biométhane "à un prix compétitif du gaz naturel local", ajoute-t-il, estimant que c'est possible dans certains endroits comme en Asie ou en Europe de l'est.