VHU : Indra fête ses trente ans...
Ce business model unique couvre 360° du recyclage automobile. Un réseau visionnaire dont l’alchimie savante réside dans le respect les directives européennes (atteinte de 95% de recyclage de la masse du véhicule) et le développement de la rentabilité d’un réseau de centres VHU dont les enjeux sont en pleine mutation. La recette tient dans la convergence de quatre expertises complémentaires (gestion et distribution, animation réseau, engineering, déconstruction) et une philosophie de mutualisation.
Indra a vocation à structurer le marché en organisant des filières matières, pièces de réemploi et traitement des véhicules accidentés ou en fin de vie en provenance de particuliers. Son aptitude à fournir une parfaite traçabilité des opérations de dépollution et de traitement des matières permet d’éclairer les constructeurs. Ses compétences aussi bien réglementaires que techniques amènent à décrypter l’évolution du métier offrant aux membres de son réseau comme aux institutions la possibilité d’interagir en conséquence.
Environ 1.5 millions de véhicules hors d’usage (VHU) sont détruits tous les ans (source Ademe 2013) dont environ 500 000 voitures récupérées par la filière illégale. Depuis le 1er janvier 2015, une directive européenne impose le recyclage de 95% de la masse du véhicule. A ce jour, seules les casses agrées ont la capacité d’y répondre. Cela concerne 17 000 emplois non délocalisables mis en péril par la filière sauvage sans compter les conséquences écologiques puisqu’un litre d’huile pollue 1000 m3 d’eau. Une prise de conscience par les citoyens comme par les pouvoirs publics est de rigueur.
L’ambition du groupe Indra est de permettre la progression de la recyclabilité des véhicules. Depuis 30 ans, INDRA fédère un réseau de centres VHU avec lequel, l’entreprise échange sur l’ensemble des problématiques que rencontrent les centres agrées de Véhicules Hors d’Usage (CVHU).Le réseau développe des solutions motivant les sociétés de déconstruction automobile à relever les défis environnementaux et économiques de recyclage automobile. Pour que cette évolution soit possible, Indra, se met à disposition des CVHU agrées pour les conseiller et optimiser leur rentabilité et la gestion de leur site. Pour mieux comprendre les problématiques des CVHU agréés, le réseau prolonge ses métiers de services avec la gestion d’un site de déconstruction traditionnel et un autre plus industriel et peut, ainsi développer des outils dernière génération grâce à une expertise métier forte.
C'est ainsi que sont assurées la gestion et la distribution auprès de 350 centres VHU que le groupe accompagne avec pour objectif de monter en qualité de prestation et en rentabilité. Avec une part de marché de 35% en 2015, Indra devient un acteur de premire plan de la filière avec 350 000 véhicules traités dans le réseau, dont 280 000 ont été détruits. Indra Automobile Recycling a fourni 100 000 véhicules à son propre réseau l’année dernière. Une belle performance qui se traduit par un chiffre d’affaire en hausse de 10% en 2015.
Dernier point et non des moindres, des solutions globales sont développées afin de mutualiser et fédérer l’ensemble des acteurs. Développeur d’outils commerciaux, le réseau investit sur la qualité de son réseau tout en assurant un maillage qui tend à proposer un CVHU tous les 50 km. Des investissements importants sur ces deux dernières années ont permis de développer des outils tels que la plateforme digitale PRECIS qui organise la commercialisation de la pièce de réemploi au niveau national entre les professionnels (nécessaire à l’atteinte des 95 % de recyclabilité) ou le site web goodbye-car.com qui permet de lutter contre la filière sauvage, par la mise en relation des particuliers avec les CVHU agrées.
A la question de savoir quelle est la botte de Nevers du réseau, la réponsqe des dirigeants ne se fait pas attendre : "la vocation d’Indra tend surtout à devenir le pilier de l’économie circulaire automobile. Pour répondre à cette exigence, le réseau détient un pôle engineering travaillant à des projets visionnaires tels que le développement de filières matières, l’étude ergonomique des postes de travail, la sécurité du démontage des voitures. Un investissement porté à 650 000 euros en 2015 par Indra. Ce pôle R&D prend d’ailleurs part à des projets européens d’avant-garde tels que Valtex, Valver, Paréo, Robomate. Parce que l’étude est indissociable de l’application, ce département Engineering teste et améliore ses process et méthodes sur ses deux sites en nom propre (industriel et déconstruction), ce qui lui confère une parfaite compréhension des problématiques rencontrées par les CVHU agrées"...