
Dans le secteur de la fabrication des emballages, de nombreux facteurs rendent difficile la comparaison directe des empreintes carbone des matériaux. De fait, tout se dit et son contraire, malgré des études qui s’avèrent souvent sérieuses mais partielles ce qui peut déboucher sur des assertions partiales. On en a déjà eu de belle démonstrations... Owens Illinois, O-I pour les initiés, se lance dans l'empreinte carbone comparative du verre... Au terme de deux ans de recherches, l'industriel propose une nouveau modèle de calcul de l'empreinte carbone prenant en compte l'intégralité du cycle de vie des emballages... Un modèle qui a été présenté le 1er décembre dernier...


« L’immense incohérence caractérisant les différentes analyses de l'empreinte carbone a pratiquement rendu impossible la comparaison de l'impact carbone d'un matériau de conditionnement par rapport à un autre », explique Al Stroucken, PDG d’O-I. « Les nombreuses analyses utilisées aujourd'hui ne prennent en considération qu'une partie du cycle de vie d'un produit, conduisant ainsi à des données incomplètes et imprécises. Ainsi, en matière de conditionnement, les clients prennent parfois des décisions inconséquentes, sur base de données incomplètes. Nous avions conscience de la nécessité d'adopter une approche la plus complète possible afin de clarifier le débat et apporter ainsi une image fiable de la situation du verre comparativement à d'autres matériaux de conditionnement. »














La comparaison a lieu avec une bouteille de PET qui pèse seulement 54 gr quand elle est vide et produit 0.374 kg de CO2e si on prend en compte l’intégralité du cycle – plus du double que le verre (cycle “craddle-to-craddle” – berceau au berceau).

Une bouteille de PET de la même taille génère 0.152 kg de CO2e – avec une empreinte carbone deux fois plus impactante
« Notre analyse démontre que le verre a clairement l'empreinte carbone la plus favorable », se réjouit Jay Scripter, vice-président du Développement Durable chez O-I. « Se pencher sur l'intégralité du cycle de vie du verre permet de réfuter bon nombre d'idées reçues. Ainsi, les producteurs de denrées alimentaires et de boissons préoccupés par la durabilité doivent indiscutablement opter pour le verre ».
En Amérique du Sud, le verre et l’aluminium sont au même niveau. L'industriel verrier a calculé les empreintes carbone de l’aluminium et du PET d’après des données publiques et industrielles disponibles sur le marché.
Les schémas ci-dessous présentent l’empreinte carbone de la bouteille en verre la plus consommée au monde, d’une contenance de 355ml.


L'analyse du cycle de vie d'O-I a permis de démontrer d’autres facteurs clefs :
Le transport des récipients finis en verre ne représente qu'une faible proportion (de 4 à 5 %) de l'empreinte carbone totale de la fabrication des conditionnements en verre.
L'utilisation de verre recyclé réduit directement la quantité d'énergie nécessaire pour extraire et produire des matières premières. 10 % de verre recyclé utilisé lors de la production de réduire les émissions de carbone d'environ 5 % et de réduire l'énergie utilisée d'environ 3 %.
L'utilisation actuelle d'O-I de verre recyclé, qui atteint 40 % en Europe, génère déjà suffisamment d'économie énergétique pour compenser totalement les émissions produites par le transport des produits finis.
O-I a utilisé cette étude de façon constructive, c'est à dire définir des objectifs agressifs en termes de développement durable. En se basant sur l'année 2007, le verrier entend atteindre les objectifs suivants d'ici 2017:




