Ouf ! Même lorsqu'il est incolore, le verre a repris des couleurs en 2010. C'est heureux parce qu'on n'aime pas savoir qu'une industrie va mal ; cela étant souvent synonyme de pertes d'emplois et d'affaiblissement de l'économie d'une manière générale... Mais tout va moins mal : le secteur affiche une croissance globale de 4%
L'industrie du verre en France, ce sont actuellement 24 entreprises, 41 usines, 19 555 salariés, 4,6 millions de tonnes de verre fabriqué et 3,791 milliards d'euros de chiffre d'affaires engrangés...
Le verre plat qui est le secteur d'activité qui a le mieux résisté à la crise, a affiché une reprise et une croissance de 9% l'an dernier en volume (890 015 tonnes) alors qu'il avait reculé de 17% en 2009 (820 227 tonnes), grâce notamment au marché de la rénovation dans le secteur de la construction résidentielle.
Les fibres de verre ont elles aussi tiré leur épingle du jeu : la production totale de fibres et de laine de verre destinée aux marchés textiles et de l'isolation s'est accrue en volume de 17% avec 271 773 tonnes (contre une perte de 19% un an auparavant, à 231 464 tonnes).
Le verre creux, après avoir reculé en 2008 et en 2009 de 13% (à respectivement 3 898 121 et 3 378 438 tonnes), a connu une année certes mitigée en terme de production, mais avec néanmoins, une progression globale de 2% avec 3 431 625 tonnes.
La production de bouteilles a reculé de 1% à cause de la baisse sensible de la consommation de vins, alcools et spiritueux dans notre pays. Une baisse que n'a pu compenser la progression des exportations des produits français à l'étranger.
Après avoir connu un véritable effondrement, le secteur des flaconnages et autres pots industriels se redresse sensiblement avec une croissance de 8%.
Enfin, la gobeleterie enregistre une croissance de 24% après avoir essuyé une perte sèche de 30%, un an auparavant.
« Le pire est derrière nous, mais il n'en demeure pas moins que nos marchés sont encore très tendus et extrêmement fragiles. Ce qui compte pour moi, c'est l'inflexion de la tendance, notamment pour les secteurs qui avaient été les plus dramatiquement touchés, je pense particulièrement au vitrage automobile ou au verre d'emballages », souligne le président de la Fédération des industries du verre.
Les efforts de nos industriels à adjoindre de la valeur ajoutée à leurs produits ont également porté leurs fruits.
La crise, dont on peut commencer à parler au passé, permet de mettre en lumière toutes les ressources d'un matériau à travers ceux qui le produisent , ceux qui le transforment, ceux qui le recyclent et surtout ceux qui le consomment », conclut Michel Gardes.