Veolia lorgne toujours sur Suez
Le patron de Veolia, Henri Proglio, ne lâche pas prise et confirme son intérêt pour le « frère ennemi », à savoir Suez, pour tout ce qui touche à ses activités internationales. Cela étant, il confirme donner la priorité à la croissance organique de son groupe (voir notre exposé du 15 mars dernier). Il a accordé une interview à notre confrère la Tribune, publiée aujourd'hui...
"Suez n'est pas à vendre... aujourd'hui. Cela étant, il est évident qu'en tant qu'opérateur industriel du secteur des services à l'environnement, si l'opportunité se présentait, nous pourrions être intéressés par certaines activités à l'international. Pour autant, ce n'est pas indispensable pour nous, puisque notre plan stratégique nous amènera à doubler de taille d'ici à dix ans, sans acquisition majeure (...). Que la partie Lyonnaise des Eaux du groupe Suez soit vendue ou pas, ne changera pas grand-chose au paysage concurrentiel qui est en train de se modifier profondément", estime-t-il.
A la question de savoir si Veolia envisage d'acheter du gaz en direct, Henri Proglio n'y va pas à demi mot ; le groupe qu'il dirige n'a pas vocation à êre trader : "nous ne sommes pas des vendeurs de gaz. Soit nos gros clients achètent directement leur gaz et nous confient l'optimisation énergétique, soit nous gérons pour leur compte leur achat de gaz", dit-il.
Enfin, pour ce qui touche au rachat de la participation d'EDF dans Dalkia (une coentreprise créée par Veolia Environnement et EDF, contrôlée par Veolia), Henri Proglio précise que "si EDF était vendeur, ce qui ne semble pas être le cas, nous serions évidemment intéressés, mais pas à n'importe quel prix. Dalkia est le premier client de Gaz de France."... Et pour finir, le groupe envisage "d'ouvrir de nouvelles perspectives ferroviaires sur le fret comme sur le transport de passagers"... Cela étant, Henri Proglio assure qu'il ne travaille "pas contre la SNCF".