Var : Pizzorno obtient une nouvelle autorisation d'exploiter le CET du Balançan
Un bras de fer vient d'opposer le groupe Pizzorno Environnement, exploitant du centre d'enfouissement technique du Balançan et la commune du Cannet-des-Maures. Cette dernière refusait d'accorder une extension de 3,5 ha du site d'exploitation pour une durée de quinze ans. Face à ce refus, GPE a fermé ce lundi le site de stockage, fermeture suivie d'une manifestation dans les rues de Draguignan. Dans l'urgence une négociation a eu lieu et au final le préfet a accordé une nouvelle autorisation d'exploiter le site d'une durée de 5 ans, renouvelable une fois, sous condtion que le schéma départemental soit intégré. En réaction, le maire du Cannet, selon Var Matin, "a eu la désagréable impression de s'être fait avoir quelque part". Le Cet a réouvert ses portes...
Le cet du Balançan sert à stocker les déchets quotidiens de près de 400 000 personnes soit 93 collectivités du golfe de Saint-Tropez à Draguignan. Or, le maire du Cannet-des-Maures refusait d'accorder une extension du site d'exploitation au groupe Pizzorno au motif du respect de son Plan d'Occupation des Sols. Du coup, GPE a fermé le centre d'enfouissement.
Une négociation dans l'urgence a eu lieu avec l'ensemble des parties et le préfet du Var a accordé une nouvelle autorisation d'exploitation de 5 ans, reconductible une fois, si le cahier des charges est respecté. Le préfet Jacques Laisné a précisé à l'AFP que c'était Paris qui lui avait donné le feu vert. C'est grâce à un plan d'intérêt général (PIG) que l'Etat a pu passer outre le refus du maire du Cannet. Selon le protocole, Pizzorno, devra montrer sa bonne volonté pour améliorer la gestion des espaces naturels, baisser les tonnages des ordures, mettre en place des solutions alternatives. A noter qu'un comité de suivi sera chargé de piloter le travail sur les solutions de traitement sur des sites alternatifs.
« Cinq ans renouvelables, ça permet de donner une vision claire au maire du Cannet, et pour un industriel, c'est acceptable, en terme d'amortissement des investissements », a commenté le préfet. « Nous avons l'obligation de chercher une solution pérenne. Le moment est venu d'accélérer les dossiers », a précisé Horace Lanfranchi, en rappelant que le conseil général a la responsabilité du plan départemental des déchets. « Il n'est pas toujours facile de négocier avec le groupe Pizzorno, qui ne doit pas nous prendre en otage. Mais on ne peut pas fermer du jour au lendemain Balançan. Il faut un effort de solidarité et de compréhension de tous. Le maire du Cannet doit le savoir : nous sommes solidaires de sa décision pour son POS. On n'est pas opposé à lui... » concluait-t-il