Valorisation : relookée, l'UVED sarthoise est parée à traiter 140 000 t/an

 Syner’Val, une unité de valorisation énergétique et sa plateforme de traitement des mâchefers, a bénéficié d'un investissement de 14, 5 millions d'euros destiné à moderniser l'outil, qui traite 97% des déchets ménagers non recyclables et assimilés sarthois pour l'essentiel, soit 140 000 tonnes par an. Stéphane Le Foll, Président de Le Mans Métropole, et Bernard Harambillet, Directeur général de l’activité Recyclage & Valorisation des déchets de Veolia en France, ont inauguré ce matin, l'équipement rénové, en présence de près de 150 personnes venues visiter le site qui produit 58 000 MWh d’électricité et 150 000 MWh de chaleur...

 Syner’Val, filiale de Veolia, unité de valorisation énergétique des déchets (UVED) sarthoise, exploitée depuis sa mise en service en 1975, par Veolia, assure une triple mission : la combustion des déchets non recyclables, la fourniture d'énergie thermique (150 000 MWh de chaleur, injectés dans le réseau de chaleur métropolitain d’Allonnes et du Mans) et électrique (58 000 Mwh) : cette ressource renouvelable permet de couvrir 84 % de la consommation annuelle du réseau de chaleur, mais également d’alimenter 18 000 équivalent logements (de 80m2 occupés par 4 personnes chacun), tout en évitant le rejet de 46 000 tonnes de CO2 par an.

Chaque année, l'usine d'incinération, certifiée ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, et ISO 50001, traite environ 140 000 tonnes de déchets produits par les 400 000 habitants de Le Mans Métropole et des communautés de communes et syndicats périphériques, ainsi que des entreprises et établissements hospitaliers de la région. Les sous produits résultant de ce mode de traitement, les mâchefers et métaux recyclables (ferreux et non-ferreux), sont transportés jusqu’à la plateforme de traitement dédiée à Allonnes afin d’y subir un tri avant valorisation des métaux dans des filières spécialisées, puis réemploi des mâchefers pour servir de remblais en sous-couche routière. Les Refiom, 3% à peine du tonnage des déchets entrants, sont quant à eux, orientés vers des filières d’élimination spécifiques.

Si l'unité est sortie de terre après trois ans de travaux, il y a plus de 40 ans, elle a bien évidemment été régulièrement mise en conformité, la réglementation s'étant durcie au fil du temps. De plus, des investissements ont été réalisés permettant notamment la production d'électricité et un réseau de distribution de chaleur à partir de 1991. De la même manière qu'en 2000, la construction d'une unité de traitement spécifique permet de produire des mâchefers valorisables en remblai routier et de récupérer les métaux... Les relations entre la métropole et l'opérateur étant de qualité, la Délégation de Service Public de Le Mans Métropole à Veolia a été reconduite, jusqu’en septembre 2031.
« Le renouvellement du contrat d’exploitation de cet équipement, à l’été 2016, pour quinze années, témoigne de la confiance de la métropole dans notre expertise : il s’est accompagné de plus de 14 millions d’euros de travaux (réalisés grâce à des partenaires financiers, comme l’Ademe et SIPEC mais également grâce à de nombreux partenaires techniques locaux), afin de garantir des performances optimales et une production d’énergie maximale. Nous avons su proposer une offre adaptée à ses besoins, à la fois optimisée et respectueuse de nos engagements en matière d’efficacité technique, énergétique et environnementale. Veolia illustre sa capacité à accompagner les territoires dans la mise en œuvre de leur politique de transition énergétique », a indiqué Bernard Harambillet, Directeur général de l’activité Recyclage & Valorisation des déchets de Veolia en France, ce 16 novembre, lors de l'inauguration des récents travaux de modernisation de l'UIOM.

Un nouvel échangeur de chaleur et une nouvelle turbine à vapeur ont été installés (3,9 M€) afin d’alimenter l’extension du réseau de chaleur métropolitain de Le Mans Métropole, tout en conservant une forte capacité de production d’électricité. « En complément et dans l’optique d’alimenter le réseau de chaleur, des échangeurs ont été ajoutés dans les cheminées afin de capter l’énergie contenue dans les fumées avant de les rejeter dans l’atmosphère. A cela s'ajoute une pompe à chaleur, qui a pris ses quartiers sur le toit de Syner’Val afin de récupérer, en cas de forte demande, la chaleur fatale de la vapeur basse pression à la sortie du groupe turbo-alternateur pour la valoriser sur le réseau de chaleur. Les installations de traitement des mâchefers ont également été modernisées pour favoriser une meilleure captation des éléments ferreux et non ferreux. Ces travaux permettent d’optimiser le taux de valorisation des sous-produits issus de l’incinération des déchets ménagers ».
Le montant de l'investissement a été réparti comme suit : 3,9 M€ pour le nouvel échangeur de chaleur et la nouvelle turbine, 4,5 M€ pour la récupération de chaleur des fumées d’incinération, 2,1 M€ pour la pompe à chaleur, 1,8 M€ pour la plateforme de traitement des mâchefers et 0,7 M€ pour le circuit de visite et les outils pédagogiques.
La Métropole et l'industriel ont en effet « souhaité apporter une dimension plus pédagogique à cette unité que peu de Manceaux connaissent ; une salle pédagogique a été construite et aménagée afin de recevoir des scolaires mais également toute personne qui pourrait s’intéresser au devenir de ses déchets et à leur valorisation sur le territoire sarthois.