Valorisation des déchets : Vicat mise sur les combustibles de substitution
Le virage est amorcé, mais devrait s'accentuer : en 2020, les deux tiers de l'énergie thermique utilisée par les usines françaises du groupe résulteront du traitement des déchets de la région où opèrent les usines. Ces déchets, transformés en combustibles se substitueront aux énergies fossiles...
D'ores et déjà, la cimenterie de Montalieu-Vercieu (mise en œuvre depuis 1922, c'est à ce jour la plus importante cimenterie du groupe en France) utilise du pneu pour alimenter ses fours (Voir notre article); elle ne s'est pas faite priée pour participer à l'opération de valorisation des pneus usagés mise en œuvre par la Chambre d'agriculture de l'Isère, en collaboration avec des acteurs du territoire : 530 tonnes ont été récupérées fin décembre 2015 (une fois préparés, ces pneus représentent près de la moitié de la consommation mensuelle du site).
L'utilisation de ces pneus a le triple effet de limiter l'enfouissement de ces déchets, transformés pour le coup, en combustibles (cette usine est la plus grosse consommatrice d'énergie du département ; la fabrication du ciment exige une chauffe à très haute température des ingrédients entrant dans la composition du produit, allant jusqu'à 2000°C), et de réduire le recours aux énergies classiques, sans compter que cela permet au groupe d'afficher une réduction de ses émissions de CO2.
Afin de renforcer son image et conformément à la politique du groupe, non seulement on mise sur les combustibles de substitution (en l'occurrence les pneus usagés), mais en outre, on mise sur un approvisionnement local.
Dans le cas qui nous occupe, c'est Arc en Ciel Recyclage, qui se charge de la collecte, tandis que Valerco, filiale de Vicat et de Derichebourg Environnement, organise la préparation du combustible (pneus et RBA, résidus de broyage automobile) avant que celle-ci ne soit livrée à la cimenterie. Ce sont environ 21 000 tonnes de pneus par an qui participent à la production du ciment fourni par l'usine qui peut ainsi afficher un taux d'utilisation de combustibles de substitution supérieur à 50 %, quand elle annonce déjà souhaiter aller plus loin et atteindre un taux d'utilisation de ces combustibles alternatifs de 60%...