Le Syctom de la région parisienne et GRTgaz vont partager leur expertise sur la transformation des boues d’épuration et des déchets ménagers en gaz renouvelables et sur le couplage des filières de gaz renouvelables (méthanisation et pyrogazéification)...
L’objectif de ce partenariat est de valoriser une partie des 7.500 tonnes quotidiennes de déchets ménagers d’Ile-de-France gérées par le Syctom en une énergie durable et transportable dans les réseaux de gaz, dans une logique d’économie circulaire. Il s’inscrit dans le cadre du projet Cométha, qui associe le Syctom et le SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne), pour mieux valoriser les déchets ménagers et les eaux usées domestiques, industrielles et pluviales en Ile-de-France. Il s’agit de réduire les quantités résiduelles issues du traitement de ces déchets tout en maximisant la production d’énergie.
La coopération entre le Syctom et GRTgaz portera, dans un premier temps, sur un apport d’expertise concernant la filière pyrogazéification, y compris sa brique méthanation. Il s’agit d’analyser la faisabilité technique d’utiliser la pyrogazéification comme solution de valorisation des digestats de la co-méthanisation, lié au postulat de non-retour au sol du digestat. GRTgaz mettra à disposition du Syctom ses compétences sur les différentes technologies de production de gaz renouvelables et sur la qualité des gaz obtenus. L’entreprise mobilisera notamment les compétences de son centre de recherche et innovation RICE (Research & Innovation Center for Energy).
Pour rappel, la méthanisation est la dégradation de la matière organique en absence d’oxygène. Ce procédé produit un biogaz qui, une fois épuré, devient du biométhane injectable dans les réseaux gaziers existants et un résidu organique, le digestat. La pyrogazéification est basée quant à elle sur un procédé thermochimique. Cette filière consiste à chauffer les déchets à une température comprise entre 800 et 1.500°C en absence d’oxygène, donc sans combustion. Elle a pour but de décomposer la matière en différentes molécules gazeuses, qui seront alors recombinées par méthanation pour produire un gaz injectable dans les réseaux existants et répondre aux différents usages (domestiques, industriels, mobilité...).