Valorisation des déchets : le p’tit nouveau est né

Le 12/05/2014 à 15:09  

Valorisation des déchets : le p’tit nouveau est né

valorisation des déchets  C’était prévu, mais il est bon de confirmer que la signature a eu lieu, comme précédemment indiqué (voir Une nouvelle Seve coulera bientôt dans les veines de la valo des déchets), dans le cadre du salon IFAT qui s’est tenu à Munich en ce début de mois de mai. MVV-Umwelt et Semardel ont officialisé leur union via la création de leur filiale commune, SEVE, Société Européenne de Valorisation Énergétique, entreprise française qui associe un acteur de la collecte, du traitement et de la valorisation des déchets, et un producteur d’énergie, notamment à partir de l’incinération des ordures ménagères et des déchets industriels banals...  La nouvelle structure sera présidée par Patrice Brun qui a choisi Olivier Schwartz pour assurer la fonction de directeur général…

Et voilà ! C’est fait. Deux entités ne manquant pas de point communs peuvent désormais officiellement apporter ce qu’elles appellent « leur vision publique de l’exploitation d’unités de valorisation énergétique et de réseaux de chaleur ».

Le projet de construire ensemble « quelque chose de nouveau » ayant été longuement « pensé », la naissance de ce nouvel opérateur tombe à pic, puisque la loi sur la transition énergétique prévoit de promouvoir un nouveau modèle local plus modéré, grâce à un moindre recours aux énergies fossiles et nucléaires, et une utilisation accrue des énergies renouvelables. C’est sans compter la directive européenne « stockage », qui impose une sorte de rupture avec le modèle classique, en ce sens qu’elle fixe un objectif de diminution de 50 % des déchets enfouis, d’ici 2020.

- De gauche à droite : Patrice Brun, Marc Rajade, Holger B. Franke, Michael Class, Olivier Schwartz -
Autant dire que dans un certain nombre de régions, il va falloir mettre le turbo afin de mettre en œuvre une nouvelle façon de gérer les déchets puisqu’a contrario, le texte européen vise à obtenir de chaque territoire, davantage de valorisation matière et/ou de valorisation énergétique.
Est-ce le glas de la rentabilité du stockage ? On ne saurait l’affirmer.

 Toujours est-il que l’Allemagne, qui a depuis des années déjà, simultanément dopé le recyclage matière et optimisé la valorisation énergétique pourra se targuer de son expérience pour ce qui est de la diminution des quantités de déchets à traiter, avec en simultané, l’augmentation des PCI entrants dans les UIOM mâtures…
De nombreux incinérateurs français ayant franchi le cap de la trentaine, il est facile de déduire le rôle qui sera affecté à MVV Umwelt via la SEVE… si l’on ajoute à ce paramètre un second élément de poids : une cinquantaine de collectivités locales françaises vont renouveler leurs contrats d’exploitation d’unités de valorisation énergétique au cours de ces prochaines années, ce qui correspond à la valorisation de 6 millions de tonnes de déchets annuels...