Valoplasma : une autre façon de valoriser les déchets de la parfumerie
L'incinération actuelle telle que pratiquée pour des déchets issus de l'industrie de la parfumerie pourrait bien être remplacée à terme par le plasma : pour valoriser ces déchets, on produirait de l'hydrogène, voire des carburants de synthèse. C'est l'objectif affiché de Valoplasma, un projet labellisé par le pôle de compétitivité PASS (acronyme de Parfums, Arômes, Senteurs et Saveurs), localisé dans la région PACA... Cela étant, qu'on y prenne garde : ça coûte!
Dans un contexte de changement climatique global qu'entraîne l'accroissement de l'effet de serre, les technologies plasma représentent, à n'en pas douter, une alternative intéressante même si elles sont coûteuses. "Ces technologies se résument très souvent à celle de la torche à plasma. Or nous envisageons d'étudier d'autres solutions", explique José Gonzalez Aguilar, ingénieur de recherche au CEP (Centre Energétique et Procédés) de l'Ecole des Mines de Paris (ENSMP). "Cela fait une quinzaine d'années que nous travaillons sur le développement des technologies plasma", rappelle-t-il.
Deux groupes industriels sont les porteurs de ce projet : Mane, pour la partie parfumerie, et Veolia Propreté, pour la partie déchets. Une première phase devrait permettre à ses différents partenaires de montrer sa faisabilité. Il s'agira ensuite, au cours d'une seconde phase, de concevoir un pilote afin de tester les solutions envisagées. "Nous devons répondre aujourd'hui à une demande de l'industrie de la parfumerie. Mais à terme, nous pourrions parfaitement appliquer cette solution à d'autres domaines des déchets", estime José Gonzalez Aguilar.