Valo des déchets : Guyot s'est jeté à l’eau

Le 17/09/2014 à 9:59  

Valo des déchets : Guyot s'est jeté à l’eau

Résidus de Broyage Automobile (RBA) Soucieux de s’engager sur les énergies alternatives, Guyot Environnement souhaite s’investir dans la création de nouvelles activités économiques, aussi bien pour diversifier l’entreprise familiale que pour participer au développement de l’économie bretonne, via la valorisation des déchets. Meilleure valorisation des VHU et production de CSR sont à son tout nouveau programme : 10 millions ont été investis pour mettre sur pied ce qui a été imaginé…

Recyclage et transition énergétique sont à l’ordre du jour de nos politiques, Ségolène Royal, ministre de l’écologie ayant présenté au début de cet été en Conseil des ministres les grandes lignes du projet de loi de programmation pour la transition énergétique ainsi que le plan d’actions qui l’accompagne. Il tombe à pic : une PME bretonne mise sur le développement de la production d'énergies alternatives, sans pour autant freiner le développement de ses activités classiques.

Guyot Environnement historiquement spécialisée dans la récupération et le recyclage de la ferraille et des métaux non ferreux, est une entreprise familiale qui s’est construite une solide réputation dans le Finistère, mais pas seulement.  Avec un effectif de 240 salariés répartis au sein de 14 filiales (les sites sont tous certifiés ISO 14001) et 80 M d’euros de chiffre d’affaires annuel, l'expertise du groupe dans son domaine d'activités repose sur un réseau de compétences techniques et humaines couvrant l’ensemble des quatre départements bretons.
Croissance externe, diversification et modernisation des équipements, telle ssont les grandes lignes de la philosophie maison. L’entreprise a récemment injecté 10 millions d’euros en vue d’un investissement visant à concrétiser deux projets dédiés à la valorisation matière et énergétique sur les sites de Brest et de Morlaix, deux opérations dont le lancement effectif a eu lieu au cours de cet été.

Le site de Brest sera ainsi en mesure d’apporter une solution globale aux directives qui fixent pour l’horizon 2015, un taux de 95% de valorisation des Véhicules Hors d’Usage (VHU). « Après une phase importante de R&D, le site s’est équipé d’un bâtiment de 1600 m² abritant une nouvelle ligne de tri. Un Process exclusif va permettre d’apporter aux déchets générés par le traitement des VHU et pour les produits métallurgiques issus des déchetteries, une double perspective de valorisation matière et énergie: d’un côté, des métaux destinés à l’industrie sidérurgique et de l’autre, un combustible », indique Erwan Guyot, Directeur Général de Guyot Environnement. Fabriqué à partir des RésidusErwan Guyot de Broyage (RBA), ce combustible, présenté comme totalement inédit, possède un fort pouvoir calorifique lui permettant de se substituer aux énergies fossiles.

Suite à la transformation de la structure existante, le site de Morlaix s’apprête à produire un Combustible Solide de Récupération (CSR) issu du traitement des Déchets Industriels Banals (ou Déchets d'activités économiques) et des encombrants provenant des collectivités, soit un volume de 45 000 tonnes au niveau du groupe. Objectif : atteindre un taux minimal de 60% de valorisation matière et énergie. Après extraction de produits valorisables (plastique, carton et bois), la matière résiduelle sera utilisée pour la fabrication de combustibles destinés à des applications spécifiques.

« Aujourd’hui, nous avons besoin de conforter les emplois au niveau régional, surtout en Bretagne. On ressent, de la part des acteurs économiques et institutionnels, une volonté de relancer une dynamique et donc de faire confiance à des entreprises locales. En tant qu’entreprise familiale fortement ancrée en Bretagne, Guyot Environnement entend s’appuyer sur cette dynamique.
La crise de 2008 impacte encore fortement l’économie. Nous avons donc souhaité revoir le modèle économique de notre entreprise en misant sur l’optimisation de la valorisation. Nos travaux de recherche ont permis d’élaborer deux process innovants permettant une valorisation matière et la fabrication de combustibles dont les débouchés s’inscrivent dans une logique de croissance verte, bénéfique tant pour l’environnement que pour l’économie
», conclut le dirigeant