Spécialiste du traitement et de la valorisation de sols pollués, Terbis a organisé le mois dernier une visite du chantier du projet Eiffage Aménagement de construction d’une grande marina, à L'Isle-Adam (95), avec plus de 400 logements. Pour permettre l’émergence de ce projet immobilier, la société a mis en place ses techniques de réhabilitation des sols pour résoudre les problématiques rencontrées : anciennes décharges sauvages, pollution chimique et pyrotechnique...
A L'Isle-Adam, une carrière au bord de l’Oise a fait l’objet de combats en 1940. La zone a été bombardée à de nombreuses reprises et des pièces de V1 y ont été stockées. Sur ce foncier, Eiffage Aménagement développe un important programme de 400 logements entourant une marina. Elle fait appel à l’entreprise Terbis, en 2016, pour vider la décharge, réaliser une étude et des travaux de dépollution pyrotechnique.
Les équipes de la société découvrent alors des obus de mortiers, des obus de défense anti aérienne non explosés, des fusils, des mitrailleuses... Terbis alors en place une installation adaptée au travail dans cet environnement complexe. De plus, des morceaux d’amiante-ciment ont été mis en évidence, ce qui a nécessite l'aménagement des postes de travail pour retirer ce matériau dangereux.
Après un arrêt pendant la période hivernale, le chantier a reprend vie. Les travaux engagés par Terbis consistent à purger l’ancienne décharge sauvage de ses éléments indésirables afin de rendre le terrain compatible avec les usages prévus. Un criblage des déblais permet l’élimination des matériaux indésirables et l'utilisation des matériaux sains pour la réalisation des remblais. La ligne de production de 1.000 m3/jour comprend :
un scalpeur en tête afin d’éliminer les "monstres" ; un gros trommel pour fractionner le matériau en différentes granulométries ; un overband pour éliminer les éléments magnétiques ; une table de tri manuel pour éliminer les indésirables, tels que papier, bois, cartons, plastiques, os...
La problématique 'amiante' a été prise en compte par la mise en place de systèmes de brumisation à toutes les étapes du tri. Les morceaux d’amiante-ciment sont pris en charge sur une table de tri par des opérateurs spécialisés et éliminés en filière agréée suivant le protocole réglementaire. Le diagnostic pyrotechnique, réalisé par les équipes de déminage de Terbis, a mis en évidence la présence probable d’engins non explosés (bombes et obus). Au cours des différentes phases du chantier, différents équipements ont été mis en place pour faire face à ce risque. Ainsi, durant la phase préliminaire, et avant terrassement, une sécurisation complète en surface à l’aide de dispositifs de mesures principalement magnétométrique a été réalisée. La sécurisation de merlons existants dans les anciennes zones de combats a nécessité l’installation d’un tunnel de sécurisation et l’utilisation d’engins blindés pour éliminer les munitions de gros calibres. Par ailleurs, la ligne de tri a été renforcée et par endroit blindée afin de mettre hors danger les opérateurs de tri et assurer la dépollution pyrotechnique des petits engins par une équipe de démineurs. Enfin, une sécurisation de l'emplacement des futurs pieux à l’aide d’un pénétromètre a été réalisée afin de détecter les éventuelles bombes d’avions en profondeur (20 m). "Ces différentes techniques de dépollution sont mises en œuvre avec l’aide des meilleurs experts en matière de risques pyrotechniques, et notamment Ariane Group", précise Terbis.