Une usine de recyclage de bateaux est torpillée

Le 15/07/2009 à 19:43  

Une usine de recyclage de bateaux est torpillée

flammes Tout simplement impressionnant : un incendie jugé comme étant le plus grave sinistre industriel de l’année en Seine Maritime a tout récemment ravagé un recycleur en Normandie, du côté de Yvetot. 150 pompiers ont été mobilisés chez ce spécialiste du recyclage des déchets et la déconstruction de bateaux…

Il y en a qui ont eu chaud… Des flammes de 15 mètres de haut, un panache de fumée visible à 20 kilomètres à la ronde, des flammes réparties sur une surface égale à trois terrains de football, 14 lances à incendie (dont deux lances-canon, rarement utilisées, et deux lances à mousse), un débit de 11 000 litres d'eau à la minute, 150 pompiers et 30 véhicules de secours présents au plus fort du sinistre pour maîtriser le brasier qui a ravagé dans la nuit du 5 à 6 juillet l’entreprise Gardet et De Bezenac, spécialisée dans le recyclage des déchets et la déconstruction de bateaux.

Le feu a éclaté peu avant minuit : des témoins ont pu évacuer camions, carburant et bouteilles d'acétylène tandis que les premiers pompiers arrivaient. « Il s'agissait de matières amalgamées et compactées mais aussi de papier, carton, plastique aussi, mais il n'y avait pas de matières dangereuses », témoignait le colonel des sapeurs-pompiers Jean-Marc Paris, estimant aussi que cela a été « le plus grand sinistre industriel de l'année en Seine-Maritime ». L’incendie a été d’autant plus coriace que l'approvisionnement en eau pour fournir les lances à incendie qui pouvaient, au paroxysme de l'incendie, débiter jusqu'à 11 000 litres à la minute a été un élément clé.

sapeur-pompier Ouf : pas de blessé, et un incendie qui a été maîtrisé sans mettre les réserves d’eau de la région à sec. « Aucun réseau, sauf s'il dispose d'une réserve naturelle comme un lac, ne peut fournir longtemps un tel débit. La loi indique qu'il faut au minimum 60 mètres cubes par heure. Avec toutes les lances déployées sur le sinistre, nous étions bien au-delà »… Depuis lors, l’entreprise qui emploie 42 personnes, offre un spectacle de désolation. En toute logique, la gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les causes du sinistre...