
Certains disent que l’Europe ne va pas bien fort par les temps qui courent : ils ont quelques arguments pour cela. Cela n’empêche pas l’Europe et ses Commissaires de continuer à penser et à construire notre avenir. Et il y a quelque chose de rassurant de savoir que, pas très loin de nous, finalement, il y a encore quelques cerveaux qui sont capables de fonctionner hors de l’immédiateté et qui disposent de la capacité de se projeter dans le futur. D’autant que ce qu’ils nous proposent n’est pas loin de ce que l’on s’imagine du bonheur. L'heure est à la nouvelle croissance, fondée sur une utilisation efficace des ressources : d'où une nouvelle feuille de route ...



Il conviendra de transformer la production et la consommation en incitant les investisseurs à promouvoir l’innovation écologique, à stimuler l’écoconception et l’éco-étiquetage et à encourager les organismes publics à faire des dépenses plus écologiques. Voilà un programme qui transcende un peu pour une fois.
Une question se pose toutefois, il ne se serait pas un peu inspiré de Notre Grenelle à nous, M. Potocnik ? Un peu au début, peut-être, mais écoutons la suite. Le Commissaire à l’Environnement invite les gouvernements à alléger la fiscalité sur le travail en taxant la pollution et la consommation des ressources. Là, cela ne va pas plaire à tout le monde, pas plus à ceux qui nous gouvernent qu’aux amis de ceux qui nous gouvernent. Pour stimuler tout cela, la feuille de route recommande de prévoir de nouvelles mesures d’incitation pour encourager les consommateurs à se tourner vers des produits plus économes en ressources et une adaptation des prix afin qu’ils reflètent les coûts réels de l’utilisation des ressources en particulier sur l’environnement et la santé.


Que les choses soient claires, il faut rechercher une utilisation efficace et suivre l’approche intégrée dans de nombreux domaines d’action à l’échelle de l’Union et se concentrer sur les ressources soumises aux plus fortes pressions. Les instruments existent : la réglementation, des instruments fondés sur le marché, la réorientation des instruments de financement et la promotion d’une production et d’une consommation durable. Tout cela semble un peu flou, mais ne vous y trompez pas, d’ici à 2013, des objectifs et des indicateurs clairs seront définis dans un grand processus participatif qui réunira des décideurs politiques, des experts, des ONG, des entreprises et des consommateurs… (et des lobbyistes. Ndlr)
C’est tellement beau que l’on a un peu de mal à y croire, mais pour convaincre définitivement les sceptiques de notre espèce, M. Potocnik à confirmer que les actions et les mesures exposées dans la feuille de route seront prochainement mises en œuvre. Pour ce faire, la Commission va se charger d’élaborer des propositions stratégiques et législatives. A suivre donc et de près, s’il vous plait !

