Un centre de stockage qui génère du remue-ménage...
Les résultats semblent sans appel : Guy Dauphin Environnement (GDE) annonce un peu moins d'un million de recettes fiscales par an et douze créations d'emplois. En vérité, l'étude prouve que cela pourrait coûter jusqu'à 70 millions d'euros par an à la collectivité pendant les 17 années d'exploitation et faire disparaitre 40 à 110 emplois directs, sans compter les effets sur les emplois indirects.
« Pire encore, on va substituer à des activités et des savoir-faire qui font la spécificité de la région et de son patrimoine, une activité d'enfouissement de déchets avec des effets économiques, sociaux et environnementaux désastreux.
Doit-on faire de la région des plus grands haras la décharge nationale de résidus de broyage automobile ? Si cette question peut être posée aujourd'hui, c'est que le projet n'a pas fait l'objet d'études suffisamment approfondies. Et c'est dans cet esprit que l'Etude d'impact économique a été menée», s'indignent les associations impliquées dans ce dossier.
Cette situation emblématique « de toutes les erreurs et les lacunes qui peuvent aboutir à des atteintes environnementales et économiques inadmissibles, dépasse ainsi largement l'échelon local ».
Les Associations et tous leurs adhérents lancent un appel pour que la sauvegarde de Nonant-le-Pin devienne une cause nationale : « Laisser faire un tel projet relève de la non-assistance à région en danger ».
Qu'en est-il de l'impact économique du Centre de Stockage de Déchets Ultimes à Nonant-le-Pin?
L'étude raisonne en termes de seuils minimum et maximum afin d'encadrer la réalité la plus probable. D'où proviennent ces coûts jusqu'à présent ignorés :
Des risques environnementaux et sanitaires liés à cette activité de déchets : de 3,8 à 7,4 millions d'euros par an,
Des coûts liés à la circulation d'une centaine de camions de transport de déchets par jour : de 2,2 à 11.4 millions d'euros par an,
De la perte de valeur du patrimoine immobilier avoisinant : de 26,9 à 82,8 millions d'euros la première année,
De l'impact sur la Filière Equine : de 5,8 à 16,1 millions d'euros dès la première année, et 13 à 36,9 millions d'euros ensuite,
Et sur le tourisme : de 5 à 20 millions d'euros, avec un pic l'année des Jeux Equestres en 2014 avec une évaluation de 25 à 40 millions d'euros.
Vous l'aurez bien compris... Il y a du rififi...
Pour en savoir plus : www.sauvegardedesterresdelevage.com