Un bitume anti-pollution dans les Hauts-de-Seine

Le 07/05/2007 à 17:13  

Un bitume anti-pollution dans les Hauts-de-Seine
bitume Dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air en milieu urbain, le Conseil Général des Hauts-de-Seine a lancé, le 2 avril dernier, un chantier expérimental de route en béton de ciment. Les travaux de réaménagement de la rue Jean Bleuzen à Vanves (RD 130) voient ainsi la mise en place d'un revêtement aux propriétés annoncées comme dépolluantes...

Ce revêtement incorpore un catalyseur, le dioxyde de titane, ayant comme propriété la dégradation sous rayonnement ultraviolet (UV) des polluants de l’air, principalement les oxydes d’azote. Cette initiative devrait permettre de réduire les pics de pollution en ville ; elle s’inscrit dans le programme de lutte contre le changement climatique des Hauts-de-Seine, dont l’un des objectifs est de limiter l’impact des transports polluants.
Concrètement, comment fonctionne le béton dépolluant ? D'abord, les polluants gazeux sont piégés à la surface des bétons formulés avec du ciment TX Aria®. Sur ces bétons, les réactions d’oxydoréduction initiées par la photocatalyse transforment les oxydes d’azote en sel de nitrate de calcium, et les COV (Composés Organiques Volatils) en eau et dioxyde de carbone (Données issues de "Ciments Calcia - Italcementi Group" sur le TX Aria®).

La rue Jean Bleuzen à Vanves a été choisie comme site expérimental en raison de son inscription à un programme de restructuration de voirie et du fait qu’elle enregistre le passage quotidien d’environ 13 000 véhicules. De plus, il s’agit d’une voie départementale suffisamment ensoleillée, encaissée et avec des immeubles des deux côtés pour faire barrage aux vents transversaux.

Au niveau pratique, deux sections de même aspect visuel vont être créées :
une "expérimentale", avec le béton de ciment "traité" conférant la propriété dépolluante par effet photocatalytique vis-à-vis des oxydes d’azote ;
et une autre "témoin", avec le béton de ciment "non traité".
Après la fin des travaux, ces deux sections seront équipées de capteurs destinés à mesurer la qualité de l’air et des eaux de ruissellement. Cela permettra d’évaluer avec exactitude l’efficacité de cette nouvelle technologie et de dresser un bilan de l’expérience.