UIOM de Montauban : satisfaction générale
La Commission Locale d’Information et de Surveillance (CLIS) de l’Usine d’incinération des déchets de Montauban s’est réunie le 6 décembre 2007, à l’initiative et sous la présidence de la Préfecture du Tarn et Garonne. Instance d’information et de dialogue, cette commission a rassemblé les services de l’Etat concernés, les élus locaux, le Syndicat Intercommunal de Ramassage et de Traitement des Ordures Ménagères et autres Déchets (SIRTOMAD), propriétaire de l’usine, Novergie, l’exploitant du site ainsi que des associations environnementales...
L’usine de valorisation énergétique des déchets de Montauban est exploitée par Novergie, filiale de Sita, qui assure le traitement et la valorisation des déchets urbains. Pour mémoire, Novergie Sud Ouest traite, dans ses 8 unités de valorisation énergétique et 2 centres de tri, plus de 800 000 tonnes de déchets par an. Sa production d’énergie thermique (139 000 MWh/an) et électrique (257000 MWh/an) représente l’équivalent de 340 000 habitants chauffés ou éclairés.
Dans le cas qui nous occupe, cette unité, qui réceptionne 18 975 tonnes dont plus de 94% de déchets ménagers, 3% de déchets hospitaliers (DASRI) et 3% de déchets industriels banals (DIB), dispose pour "tourner rond" d'un effectif de 17 collaborateurs. Elle a produit 16 309 MWh en 2006, soit l’équivalent de 1 000 foyers chauffés (valorisés sur le réseau de chauffage urbain de Montauban) et 2 300 tonnes de mâchefers, valorisées en technique routière.
Comme c'est la règle, la CLIS doit régulièrement se réunir pour faire le point... En l'occurence, l’objectif de cette réunion était de présenter à toutes ces parties prenantes l’activité de l’usine en 2005 et en 2006 et notamment l’importante campagne de travaux de mise aux nouvelles normes européennes sur les émissions atmosphériques menée sur le site début 2006 ; des travaux qui ont nécessité l’arrêt de l’usine pendant plusieurs mois.
La mise en service de ces nouvelles installations a permis d’atteindre les performances environnementales imposées par ces nouvelles normes, et d’aller même au-delà. Les résultats des analyses, opérées par des laboratoires agrées et indépendants, révèlent pour l’ensemble des effluents gazeux et aqueux des taux nettement inférieurs aux seuils réglementaires.
A titre d’exemple, les mesures de dioxines réalisées en 2006 puis en 2007 indiquent un résultat respectif de 0,01 ng/Nm3 et 0,0053 ng/Nm3 pour un seuil fixé à 0,10 ng/Nm3. De même, la Direction Régionale de l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) a conduit en 2006, dans le cadre du plan national Santé Environnement, une recherche de plomb dans les sols autour de l’usine ; cette étude a conclu à l’absence d’impact du site en matière de plomb.
L’année 2007 a par ailleurs été marquée par le renouvellement de Novergie en tant qu’exploitant du site. Le SIRTOMAD lui a en effet renouvelé sa confiance en lui confiant la Délégation de Service Public relative à l’exploitation de l’usine pour une durée de 15 années.
Cette délégation prolonge et renforce le partenariat liant le SIRTOMAD et l'exploitant du site depuis 1986, année de démarrage de l’usine. Ce renouvellement n’a occasionné aucune charge supplémentaire pour les administrés.
Dans le cadre de sa mission de délégataire, Novergie a en charge le traitement annuel de plus de 26 000 tonnes de déchets ménagers provenant de Montauban, Moissac, Castelsarrasin et des 4 Cantons - soit une zone comptant 90 000 habitants. L’usine peut également traiter 2 000 tonnes par an de déchets hospitaliers, sur des installations spécifiques de manutention. Son équipe de 17 collaborateurs est engagée depuis 2006 dans une démarche de management environnemental en vue d’obtenir la certification ISO 14001 (l’audit de certification est en cours ...).