UIOM de Loire sur Rhône : Cap21 et les Verts disent non
Alors que le projet de l'unité d'incinération de Fos-sur-Mer pour les déchets ménagers de la Communauté Urbaine de Marseille n'en finit pas de rester un projet à cause d'une forte opposition et mobilisation....La décision du Conseil Général du Rhône de transformer l'ancienne centrale thermique EDF de Loire sur Rhône en unité d'incinération d'ordures ménagères risque aussi de devoir faire face à une opposition virulente de la part des Verts, Cap 21, le CNIID... Déjà les opposants agitent le risque sanitaire et la menace judiciaire tout en avançant des arguments économiques. Or, selon l'étude de Trivalor, "l'intérêt majeur de ce projet repose sur l'adhésion à terme du Grand Lyon, qui pourra trouver une alternative au site de Gerland, sans majoration de coût". Alors après Marseille, c'est à Lyon que les projecteurs de l'actualité risquent d'éclairer à nouveau le débat sur l'avenir des UIOM en France...
Cap 21 annonce la couleur...Michel Mercier qui préside le Conseil Général du Rhône, "prend le risque d'être mis en examen d'ici quelques années pour homicide volontaire et atteinte involontaire à l'intégrité des personnes atteintes de lymphome suite à l'installation d'un incinérateur d'ordures ménagères à Loire sur Rhône". De leur côté, les Verts soulignent que le Grand Lyon est dans une phase de réflexion en ce qui concerne la "stratégie des déchets" pour définir des choix d’ici la fin de l’année et "s'étonnent que le Vice Président aux déchets du Grand Lyon anime une concertation à la Communauté Urbaine et dans le même temps fasse prendre une décision au Conseil Général où il est aussi 2ème Vice Président ?"
Dans les deux cas, on parle de "décisions autocratiques", "en catamini", "dans le mépris total du principe total du principe de démocratie participative et du principe de précaution".
Depuis avril 2004, la centrale thermique d'EDF a cessé de fonctionner. Les députés UMP de Vienne et Givors se sont impliqués pour soutenir la construction d'une UIOM afin de trouver une nouvelle activité à ce site industriel qui risque la liquidation industrielle.
Le 21 juillet 2006, le rapport présenté au Conseil général s'appuie sur l'étude de Trivalor-Adekwa-Matharan qui parle d'une "réelle opportunité" d'implanter une éco-pôle sur le site de l'ancienne centrale thermique d'EDF dont l'UIOM serait la structure centrale.
L'étude prévoit aussi :
Un centre de valorisation des déchets avec une plate-forme de valorisation de mâchefers et un centre de tri de déchets industriels banals (DIB). Les mâchefers générés par l’incinération pourraient ainsi être directement valorisés sur site avec la mise en place d’une plate-forme de maturation. D’autre part, il existe dans le Rhône un gisement important des DIB mis en décharge. Ce nouveau centre de tri améliorerait la valorisation des DIB sur le département.
Un pôle de traitement pour les DEEE et les VHU : " un groupement de deux industriels locaux cherche à développer sur la région Rhône-Alpes le premier site européen à l’échelle industrielle de déconstruction de véhicules hors d’usage et de déchets d’équipements électriques et électroniques."
La possibilité d’une centrale de production d’énergie à partir de biomasse.
Ces trois exemples d’activités innovantes représenteraient une création de 170 à 270 emplois industriels.
Pour en savoir plus : Synthèse de l'étude Trivalor