Triglaz, pour mieux trier les emballages ménagers bretons

Le 10/09/2013 à 16:11  

Triglaz, pour mieux trier les emballages ménagers bretons

 Installé basé à Plouédern, dans le Nord Finistère, il a été mis en exploitation le lundi 2 septembre, un an après le premier coup de pelle porté au chantier et moyennant un investissement de 12 millions d'euros porté par l’entreprise publique locale de valorisation des déchets, Sotraval : elle a misé sur ce nouvel outil industriel et en assure l’exploitation pour le compte de ses actionnaires, les collectivités locales. Le projet a bénéficié de subventions via l'Ademe (2,5 M€) et le Conseil général du Finistère (600 000 €)

 Ce nouvel outil industriel a été dimensionné pour valoriser, à l’horizon 2014, les emballages ménagers de l’ensemble de la collecte sélective du Nord Finistère. 30 000 tonnes d’emballages ménagers seront ainsi valorisées à terme, chaque année, ce qui correspond à 700 kg/trieur/an.
Aujourd’hui, grâce au tri optique et à la main de l’homme, Triglaz est en capacité de trier les différents flux du territoire (multi matériaux, vrac / sacs, corps plats, corps creux, emballages). Il se distingue par des exigences fortes de qualité de tri, une productivité élevée, la possibilité d’intégrer de nouvelles consignes de tri, une intégration architecturale et paysagère, des conditions de travail optimales pour les salariés. Il est aussi un des premiers outils industriels régionaux à penser complètement un parcours pédagogique.

 De la coopération territoriale dépendait la faisabilité de ce projet. La fermeture des centres de tri du Spernot, à Brest, de Plougoulm, de Plounévez et de Saint-Martin-des-Champs, dont l’obsolescence était constatée par l’ensemble des collectivités locales actionnaires, a conditionné sa mise en oeuvre. L’exploitation de Triglaz devrait générer à terme, pour l’ensemble des collectivités du territoire, une économie annuelle d’1 million d’euros.

 Le tri optique est basé sur la reconnaissance des couleurs et des matières par la mesure des longueurs d’onde infra-rouge. Un spectromètre analyse ces paramètres, qui sont traités par un logiciel en quelques millièmes de secondes. Puis, celui-ci envoie ensuite une commande aux buses à air comprimé situées en bout de tapis. Les déchets sont alors éjectés vers la bonne goulotte à l’aide d’un jet d’air.
Un affinage manuel du tri : la main de l’homme ne pouvant être remplacée totalement, certaines catégories sont affinées manuellement dans une cabine climatisée dotée de 6 lignes de tri.

 Voir également notre exposé : Le Finistère s'emballe pour le tri