
Voilà une société, créée le 1er août 2010, qui se présente comme étant spécialisée dans le traitement et l’élimination des déchets dangereux. Or, il n'y aurait eu aucune enquête publique, ce qui laisse entendre que cette société unipersonnelle (qui affiche un capital de 249.000 euros), ait été déclarée sous le simple régime de la déclaration. De plus, il paraîtrait qu'elle pratique, notamment, l'élimination de traverses de chemins de fer, en procédant à leur incinération... à l'air libre...

Au vu de certains éléments, mis en avant par l'association, les activités de la société Tri Service Recyclage, ou du moins la façon de faire de ces "recycleurs", génèrent quelques inquiétudes et ce "au-delà du cas des traverses sur les autres déchets traités par cette société et sur les modalités de leur manipulation et de leur élimination".

"Malgré la Charte d’engagement volontaire relative à la réutilisation et à l'élimination des poteaux et des traverses en bois traités à la créosote et au CCA - Chrome Cuivre Arsenic - de juillet 2010 signée par Réseau Ferré de France, France Télécom, EDF, le Ministère de l’Ecologie et Robin des Bois, le risque sanitaire pour les populations est toujours présent et les filières de filous commercialisant les traverses de chemin de fer prolifèrent : grandes surfaces de jardinage, coopératives agricoles, sites internet de revente, paysagistes, importateurs de traverses en provenance des Pays-Bas et d’autres pays européens bénéficiant pour l’entrée sur le territoire français de l’inertie de quelques Directions Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement. Nous citerons par exemple le cas de Pluyms qui peut vous livrer, Mesdames et Messieurs, des traverses de chemin de fer usagées, autrement dit des déchets dangereux par semi-remorques entiers à des prix très intéressants. Pour la fine bouche, évoquons aussi le charbon de bois issu du traitement des traverses créosotées et labellisé par le Ministère de la Santé depuis plus de 20 ans".

Photos à l'appui, Robin des Bois témoigne : "ce brûlage datant de la fin de l’année 2011, a dispersé l’environnement rapproché des résidus d’hydrocarbure, des métaux lourds toxiques, des dioxines et d’autres polluants. On observe au voisinage immédiat de ce bûcher des prairies à usage agricole sans doute fréquentées par des vaches ou autres animaux d’élevage. C’est à cause de ce genre de pratiques que peuvent être constatées des contaminations du lait ou d’autres produits. En l’espèce, étant donné la configuration des lieux, l’intensité et la direction des fumées, nous demandons à la Direction Départementale de la Protection des Populations de Meurthe-et-Moselle de procéder à des analyses de sol et d’herbe puis si nécessaire des produits commercialisés par les exploitations agricoles sous l’influence des fumées".


