Tri : les centres dédiés devront être automatisés
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Nul doute que les fournisseurs de technologies seront sollicités au cours de ces prochaines années car il est question d'accélérer l'industrialisation du tri dans notre pays. L’amélioration du recyclage des emballages et papiers graphiques d’ici 2030 nécessitera en effet, de se pencher sur un mode opératoire dès à présent, afin de préparer l’avenir. C’est l'un des messages qu’a tenu à faire passer l’Ademe dans le cadre de l’édition 2014 du colloque Filières & Recyclage, qui s’est tenu hier et aujourd’hui, l’Agence ayant profité de ce rendez-vous pour présenter les résultats d’une étude prospective sur la gestion de ces deux familles de déchets...

Comment mieux gérer la collecte et le tri de ces déchets sur les 15 prochaines années? Telle est la question à laquelle l’étude présentée au cours du colloque 'Filières et Recyclage' a tenté de répondre.

En conséquence de quoi, les déchets seraient globalement plus légers, plus hétérogènes aussi ce qui nécessitera des investissements dans les centres de tri ou à tout le moins des réglages beaucoup plus fins puisque les machines devront faire le lien entre « une forme et une matière ». De la même manière que l’extension des consignes de tri des déchets d’emballages auront pour effet de transférer dans les centres de tri des déchets potentiellement plus souillés.

L’étude confirme que « la performance technique et économique des installations de tri dépendant très largement de la qualité du geste de tri effectué par l’habitant et des modalités de la collecte, une certaine harmonisation des consignes de tri, de la signalétique correspondante et des schémas de collecte apparait nécessaire, tout en laissant aux collectivités un espace de libre organisation en fonction des spécificités de leur territoire ». De la même manière que les travaux effectués ont permis d’identifier « qu’une organisation reposant sur la coexistence de deux types de schémas de collecte serait à privilégier au niveau national » (le texte de loi sur la transition énergétique et la croissance verte indique à ce titre que l’Ademe mettra à disposition des acteurs les recommandations nécessaires à l’atteinte de cet objectif).

Les résultats de l’étude mettent en évidence « qu’une plus grande automatisation des centres de tri est indispensable pour permettre de transformer le nouveau flux à trier en ressources de qualité pour l’industrie du recyclage, tout en améliorant les conditions de travail ». Dans ce contexte, « seule l’augmentation de la capacité moyenne des centres de tri permettra de maitriser les coûts ».
A ce stade, il sera bon d’indiquer que la France dispose à ce jour de 237 centres de tri, chacun d’eux bénéficiant d’une capacité de tri de 12 000 tonnes annuelles en moyenne par an. De la même manière qu’on estime que chaque centre traite les déchets d’emballage de 250 000 habitants, en moyenne.

Compte tenu de ces différents projets et paramètres, mais aussi du fait des délais de renouvellement des équipements, on ne saurait trop recommander aux exploitants et concepteurs des installations de tri de bien étudier les possibilités d’élargissement de leur zone de chalandise, lesquelles seront déterminantes dans les projets de construction ou de modernisation des centres de tri.
