Via sa filiale Inovest, le Groupe Suez a remporté un contrat auprès du Syndicat Intercommunal de Traitement des Déchets du Nord et de l'Est (SYDNE) de la Réunion, d'une durée de 15 ans et d'un montant de 242 millions d’euros cumulés. Il comprend notamment "les prestations de tri, de traitement multi-filières (plastique, verre, papier, etc.) et de valorisation des déchets ménagers et assimilés (DMA)"...
C'est un constat implacable : avec 170.000 tonnes de déchets enfouis chaque année sur le site de stockage de Sainte-Suzanne, dont 140.000 en provenance du SYDNE, ce dernier est confronté à une situation de saturation. Pour faire face à cette situation, Suez vient de démarrer la construction d'une nouvelle unité qui permettra de valoriser 120.000 tonnes de déchets dès juillet 2019.
Près de 30% de ces déchets seront transformés en matières premières secondaires (cartons, plastiques, ferreux, non-ferreux, compost). Les 70.000 tonnes restantes permettront de produire un combustible solide de récupération (CSR) de haute qualité qui alimentera une unité de production électrique pour un équivalent de 22.000 foyers, permettant ainsi de participer à la transition énergétique du territoire. "Ce projet constituera une véritable référence dans l’Océan Indien", déclare Gérald Maillot, Président du SYDNE.
Cette double valorisation (matière et énergie) permettra de réduire de -72% les volumes de déchets enfouis, passant de 170.000 à 47.000 tonnes par an. "Il placera le territoire au-delà de l’objectif de réduction de -50% imposé par la LTECV (Loi relative à la Transition Energétique pour la Croissance Verte) à l’échéance 2025", souligne le Groupe français. En outre, le projet permettra la création d’une trentaine d’emplois locaux (et plus de 90 indirectement).