Tri des emballages : Vaudoncourt met le paquet
Le bâtiment a été agrandi mais pas trop. Rien de somptuaire mais tout est utilitaire dans cette nouvelle façon d’exploiter le centre. Avec ses nouvelles machines de tri optique, le centre de Vaudoncourt offre désormais une capacité de tri de 20 000 tonnes d’emballages (corps creux et corps plats) amenées en sacs jaunes et par apport volontaire. Barisien y est pour beaucoup : l’entreprise a en effet procédé à un investissement d’importance (3,5 millions d’euros, montant amortissable sur dix ans) sur ce centre proche de son site de Bulgnéville.
Nombreux sont les élus des collectivités locales vosgiennes qui ont fait le déplacement vendredi 5 octobre, pour participer à la visite guidée organisée par la société Barisien, propriétaire du site de Vaudoncourt. « En 2003, le centre de tri des emballages traitait 10 000 tonnes/an. En 2010, le tonnage a dépassé les 15 000 tonnes pour atteindre 17 000 tonnes en 2011. L’appel d’offres lancé par le SMD pour les 20 000 tonnes d’emballages collectés sur le département des Vosges a été l’élément déclencheur de travaux important de rénovation et d’extension du centre de tri qui occupe 35 salariés en CDI et à temps plein. Récemment, nous avons renforcé les équipes par l’embauche de trois nouveaux collaborateurs», a notamment déclaré relatait Alain Cordier.
Depuis le 1 er octobre, le centre de tri est paré à traiter 25 000 tonnes de déchets d’emballages. « Aux 20 000 tonnes réservées aux Vosges, s’ajoutent 5 000 tonnes provenant de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle », indique indique Edouard Still, coordinateur des travaux.
Augmenter très sensiblement (de l’ordre de 30%) la capacité de tri des emballages du centre, en modifiant le nombre de collaborateurs, tout en agrandissant mais sans trop, la superficie du bâtiment qui passe de 1 600 à 2 200 m 2, comptaient parmi les éléments fondamentaux du cahier des charges. « La nouvelle chaîne dispose désormais d’un rendement de 5,5 tonnes à l’heure contre 3 tonnes auparavant, et ce, grâce à l’installation d’un matériel ultra sophistiqué », poursuit le responsable des travaux.
L’augmentation des cadences avec ces nouvelles machines permet aussi de réduire le besoin en « petites mains » en charge de l’extraction des indésirables sur les tapis. « Des postes ont été créés afin d’effectuer un contrôle sur les nouvelles machines de tri optique, chargées de la séparation automatique des corps plats minoritaires et autres plastiques mal aiguillés », indique le responsable qualité, Arnaud Meckler.
Il faut dire qu’avant le tri optique, on a installé une séparation mécanique qui s’opère sur un tapis élargi d’un tiers. « A l’issue d’un pré-tri manuel, les déchets passent sur un crible à disques assurant une séparation en trois flux : une fraction fine (trop petite et évacuée) ; les corps plats ; les corps creux. Au cours de la trajectoire, un aimant prélève les éléments ferreux, tandis qu'un champ magnétique écarte les autres déchets non ferreux tels que l’aluminium », ajoute le dirigeant de Barisien.
Une fois ces opérations terminées, ces déchets d’emballages soigneusement triés sont compactés, mis en balles, avant d’être expédiées vers des entreprises qui les incorporeront dans leurs process respectifs.