Tri des déchets : le Smirgeomes piqué au vif !
Afin de vérifier la qualité du tri des emballages par les usagers du territoire, le Smirgeomes (Syndicat mixte de réalisation et de gestion pour l'élimination des ordures ménagères de l'Est Sarthois) effectue régulièrement des prélèvements de sacs jaunes présentés à la collecte. C’est dans le cadre de cette opération qu’un usager a été identifié le 26 octobre dernier comme ayant déposé des déchets DASRI (Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux) au milieu de ses emballages...
Un constat de gendarmerie a été immédiatement dressé et une plainte déposée pour mise en danger d’autrui. Un second contrôle des sacs jaunes de cet usager, la quinzaine suivante, a permis de confirmer ses mauvaises pratiques de tri et mis en évidence pas moins de 53 aiguilles. A la suite d’un accident d’aiguille survenu sur le centre de tri du Ganotin à Ecorpain (voir notre article), et après une campagne intense de sensibilisation et d’information sur la destination des déchets de soins piquants / coupants / tranchants, le Smirgeomes entend poursuivre tout usager qui par ses mauvaises pratiques de tri met directement en danger le personnel de collecte et de tri de son prestataire. De telles négligences sont passibles de sanctions lourdes en vertu des articles 121-3 et 222-19 du Code Pénal.
L’usager a été sommé par courrier du Président du Syndicat d’appliquer sans délai les mesures légales de collecte du Smirgeomes et informé des sanctions pénales auxquelles il s’expose. Les DASRI sont, de par leur nature, des déchets particulièrement dangereux et font courir un risque sanitaire très grave à toute personne susceptible de les toucher ou de les manipuler : l’entourage, un passant, mais aussi l’ensemble du personnel de collecte et de tri. Pour éliminer les déchets médicaux piquants, coupants, tranchants ou infectieux, il appartient à chaque patient en auto-traitement de se rapprocher de son pharmacien. En effet, la plupart des pharmacies de notre territoire remettent et reprennent des boîtes jaunes spécifiques DASRI pour assurer une collecte sécurisée et totalement gratuite des déchets de soins à risque.
"Il est formellement interdit d’utiliser d’autres récipients (boîtes de conserve, bouteilles en verre ou plastique...) sous peine d’encourir une amende ou de l'emprisonnement, notamment en cas d’accident des agents de tri. On estime à 1 500 par an le nombre de personnels communaux subissant des piqûres accidentelles sur les chaînes de tri. La législation oblige les patients en auto-traitement, en tant que producteurs de déchets de soins, à trier ces déchets de soins et à les jeter dans des collecteurs spécifiques. Individuels et de différentes tailles en fonction de l'usage (domicile, déplacement...), ces conteneurs sont fabriqués dans une matière anti-perforation, avec une fermeture étanche (provisoire puis définitive). Ces boîtes permettent de stocker puis d’éliminer en toute sécurité les déchets de soins", rappelle le Smirgeomes.
Pour plus d'informations, nous vous renvoyons à notre article : Halte aux DASRI dans les sacs jaunes.