Tri des déchets : le Grand Belfort passe à la sanction
La sensibilisation, c'est fait, et en grande largeur. Après une période d'explication afin d'i citer à bien faire, il en coutera bientôt 35 euros à qui s'aviserait de mal trier ses déchets. Le grand Belfort passe à l'offensive en attaquant là où ça fait mal, le porte-monnaie, afin de lutter contre le mauvais tri des déchets, lequel qui coûte bonbon à l'agglomération qui a évidemment investin, tout en étant dépendante des nouvelles règles, liées au cahier des charges quant à la REP emballages...
Si la REP emballages est née avec Eco-emballages et Adelphe, le tri est né bien avant cela, il est bon de le rappeler : les verriers ont en effet instauré la collecte sélective du verre dans les années 70... Il y a 40 ans. Le reste des emballages n'a fait que suivre. Aussi, il n'y a plus d'excuse quant à l'ignorance de ce en quoi consiste le tri des déchets d'emballages, exploque à mots à peine couverts, Jean-David Daucourt, responsable du service des garde nature au Grand Belfort.
De bonne composition, la communauté d'agglo a organisé une campagne de sensibilisation, au mois de mai dernier : considérant que le message ne peut qu'avoir été bien compris, elle passe à l'action dans un autre registre, la sanction, via une amende de 35 euros pour ceux qui ne respectent pas les règles. Toucher au porte-monnaie, parle fort "et ça marche", assure Marc Ettwiller, conseiller communautaire du Grand Belfort, délégué chargé des gardes nature. Du fait de cette nouvelle politique, quatre gardes nature seront prochainement embauchés afin de contrôler les poubelles, voire verbaliser les récalcitrants au tri. Près de 250 contrôles ont déjà été effectués depuis juin 2017, ce qui a permis de prévenir les mauvais trieurs certifiés non conformes...
La collectivité relève que si le tri était correctement réalisé, si des déchets tels que le verre ne partaient pas à l'incinération "par erreur" (sic), l'agglomération pourrait réaliser un million d'euros d'économies par an, sur un budget de 14 millions, autant dire une économie "non négligeable", réafirme Franck Renaud, Directeur des services ménagers au Grand Belfort. "On trouve dans les bacs bruns près de 5000 tonnes par an de déchets recyclables, ce qui correspond à cinquième des déchets, qui n'a rien à faire là". Tout est dit; espérons que le message soit entendu...