Tri des déchets : l'Aveyron met les bouchées doubles
Le syndicat départemental des ordures ménagères (Sydom) engage de grands travaux en matière de traitement et de tri des déchets, lesquels se déclineront via l'aménagement d'une unité de traitement des déchets, qui traitera les OMR, et par la modernisation et l'extension du centre de tri de Millau pour répondre aux exigences de l'élargissement des consignes de tri à l'ensemble des déchets d'emballages. La capacité du nouvel outil sera doublée en passant de 12 000 à 25 000 tonnes annuelles, et nécessitera un investissement (aidé en partie) de 13 millions d'euros...
La nouvelle unité de tri de Millau répondra aux besoins du département pour les 15 prochaines années, ce qui n’est pas le cas actuellement, car une partie des 14 900 tonnes de déchets recyclables récupérés par collectes sélectives, prend la direction du centre de tri de Saint-Jean Lagineste, basé sur le territoire Syded du Lot). D'où le doublement de la capacité mise en œuvre, étant entendu que cette volonté politique exprimée par le Sydom de l'Aveyron (282 communes pour près de 273 000 habitants) sera associée à la nécessité d'organiser le centre autour des nouvelles consignes étendues à l'ensemble des emballages sur l'intégralité du département à compter d'octobre 2021.
Pour ce faire, un investissement de de 13 M€ sera consenti. Quant aux travaux, ils devraient débuter en 2020, après que les élus aient mis en concurrence des entreprises, par délégation de service public, à compter de mars prochain, puis choisi le spécialiste du tri et recyclage qui sera en charge de la conception-réalisation-exploitation et maintenance du centre. Cette procédure de mise en concurrence s’étalera de mars à décembre 2019.
Dans quelques semaines sera désigné un assistant à maîtrise d’ouvrage, alors que les bureaux d’études IDE et Antea ont d'ores et déjà réalisé un diagnostic territorial qui a permis de valider la faisabilité du passage à l’extension du tri pour le Sydom de l’Aveyron et ses adhérents, sans impact douloureux en termes techniques et financiers.
Qui dit échelle départementale dit remise à plat des tarifs : les élus ont visé une « péréquation totale », qui se traduira par un prix identique pour tous et pour chaque tonne traitée. Compétent pour le traitement, le syndicat regroupe , aux côtés du conseil départemental.
Le syndicat envisage par ailleurs un investissement de l'ordre de 40 millions d’euros destinés à la construction d'un pôle de valorisation des déchets ménagers résiduels. Le choix du délégataire est programmé pour mars 2020. De ce futur outil dédié à la gestion des OMR, seront extraits des recyclables (non triés par le citoyen), des matières organiques, ainsi que de quoi produire des combustibles.