Tri : Châteauroux passe au trieur optique
Réduction des coûts, optimisation des performances dans le tri des déchets recyclables justifient le choix du Sytom de Chateauroux, d'engager des investissements visant à moderniser dès la mi-avril, son installation dédiée. Pas question pour autant de supprimer des postes de travail : l'ensemble des équipes, dix huit trieurs, restera en fonction après que les travaux aient été achevés, en septembre...
Le Syndicat mixte de traitement des ordures ménagères de Châteauroux traite les déchets secs et humides de 105 300 habitants répartis sur les 39 communes de la Communauté d'agglomération, mais aussi des Communautés de communes Val de l'Indre-Brenne et d'Argenton. Environ 30 000 tonnes par an de déchets sont traités par le syndicat, via ses deux unités : 14.000 tonnes de déchets secs, et 15 800 tonnes de déchets humides qui permettent de produire 3 900 tonnes de compost. Le verre compte pour 3 700 tonnes, tandis que les déchets ultimes représentent 16 000 tonnes qui sont enfouies dans le CET de Gournay (ce qui génère 1,6 millions d'euros pour la collectivit.
L'investissement envisagé pour moderniser l'installation de tri (7,8 millions d'euros) établie sur la commune du Poinçonnet depuis plus de 20 ans, ce qui en fait une unité qui coûte cher en frais de maintenance avec un rendement médiocre, permettra de limiter la fraction des refus de tri, lesquels partent en décharge, l'objectif étant d'atteindre un taux de recyclage de l'ordre de 50%, mais également de mettre en valeur le travail des 18 personnes qui effectuent le tri. Grâce à ces travaux en effet, qui commenceront mi-avril, la mission de ces opérateurs « sera davantage orientée vers le contrôle qualité du tri », indique Éric Chalmain, président du Sytom. Tout devra être mené à bien en quatre mois pour un redémarrage en septembre.
Pour l'heure, sur les 14 000 tonnes de déchets secs entrants, seulement 4 300 tonnes sont recyclées. L'objectif est évidemment de faire mieux et de limiter les coûts liés à l'enfouissement. La modernisation de l'outil devrait permettre un captage pour recyclage de 50% des entrants. Mené à bien par la Coved et son assemblier, Ebhys-Stadler, il est prévu d'installer des machines de tri optique à même d'optimiser la récupération des papiers cartons, et autres plastiques…C'est la société Pellenc ST « qui équipera ce nouveau centre de tri avec 5 machines de tri optique selon un schéma répondant aux impératifs des nouvelles consignes Eco-emballages. Au sortir du trommel, la séparation corps creux / corps plats s’effectuera par tri optique. Cette installation permettra notamment de trier séparément diverses résines sur la ligne des corps creux. Sur les corps plats, deux machines mixant différentes technologies MIR, NIR et VIS permettront le tri des journaux pour obtenir une qualité 1.11., en optimisant le nombre d’opérateurs. La ligne constituera également une fraction de films », nous a confirmé la direction de la PME française.
Pendant la durée des travaux, les déchets secs seront traités à Issoudun, par le Sictom de la Champagne berrichonne : les équipes du centre de tri en chantier renforceront celles qui sont en place, afin que l'ensemble des déchets soit traité de la meilleure façon pendant la durée des travaux.
