Transport aérien : le ciel vire au vert...
Atmosphère, atmosphère... Qui eut cru que les vols transatlantiques seraient "contaminés" un jour, par des notions environnementales et que le ciel se devrait, lui aussi, d'opter pour le vert??? Et bien c'est fait : la trajectoire transatlantique change de couleur...
Avant que le ciel ne soit définitivement "couleur CO2", d'aucuns prennent le virage quand il encore temps. Le groupe Air France KLM réunit deux compagnies aériennes connues dans le monde entier qui, de longue date, se sont engagées sur la voie du développement durable, une notion planétaire comme on le sait. Les enjeux environnementaux s’imposent en effet, depuis plusieurs années aux transporteurs aériens, aux constructeurs et aux motoristes, ne serait-ce qu’en raison de la convergence de leurs impératifs stratégiques (économies de carburant) avec leurs responsabilités écologiques (impact du transport aérien sur le climat).
Déjà, la compagnie a pris des mesures énergiques pour limiter les conséquences de son activité sur l’environnement. Grâce à sa santé financière, le groupe a pu et peut encore investir massivement dans des avions modernes (entre 1,1 et 1,5 milliard d’euros par an entre 2007 et 2011). Ces investissements améliorent l’efficacité énergétique de la flotte, réduisent sa consommation de kérosène, directement à l’origine de ses émissions de CO2 et diminuent très sensiblement son niveau sonore.
Air France KLM souhaite par ailleurs prendre toute sa part dans la mise en œuvre de solutions innovantes dans la gestion du trafic aérien. Le groupe soutient les projets européens qui permettraient de réduire les attentes en vol, de raccourcir les routes aériennes et de simplifier les trajectoires d’arrivée ou de départ, entraînant ainsi une réduction des temps de vol et des émissions associées (ciel unique européen, projet SESAR …).
C’est à ce titre que le groupe soutient les initiatives américaines et européennes pour améliorer les performances environnementales des vols transatlantiques. Il souhaite pouvoir participer aux évaluations de « trajectoires vertes » entre ses bases principales de Roissy et de Schiphol et les destinations nord-américaines qu’il dessert, en liaison avec les autorités et les services de la navigation aérienne des deux continents. Il s’agirait notamment de garantir des trajectoires en route optimales afin de minimiser, en toute sécurité, les émissions de CO2 de l’ensemble des vols transatlantiques.
Plus généralement, il soutient les efforts de recherche menés par ses fournisseurs, par exemple dans le domaine des nouvelles technologies en matière de conception aéronautique. En outre, les avions du groupe participent aux programmes européens de recherche et de mesures de l'atmosphère (projets MOZAIC ou IAGOS).
Enfin, le groupe réaffirme son soutien au Protocole de Kyoto et à l’intégration du transport aérien dans le système européen d’échanges de permis d’émission, selon des modalités réalistes et pragmatiques. Le principe de ce système, proposé par la Commission européenne, apparaît en effet comme la solution la plus vertueuse pour maîtriser l’impact du transport aérien sur le changement climatique, sans compromettre le développement d’un secteur d’activité vital pour l’économie mondiale.