Le Sénat vient de terminer l’examen du projet de loi sur la transition énergétique. Chantal Jouanno, sénatrice de Paris et Henri Tandonnet, sénateur de Lot-et-Garonne, orateurs pour le groupe UDI-UC regrettent que ce texte demeure trop centralisateur et ne fasse pas suffisamment confiance aux territoires, mais se félicitent d’avoir fait adopter des amendements qui impacteront de manière signficatifve, la politique énergétique à venir.
Avec 34 amendements adoptés, l’UDI-UC est sans conteste le groupe qui aura apporter le plus de modifications au texte. « Nous attendions une véritable décentralisation, une réelle réforme fiscale globale et une stratégie d'anticipation. Nous souhaitions porter la même dynamique que le Grenelle de Jean-Louis Borloo. Malheureusement, nous avons examiné une longue copie qui ne corrige le droit qu’à la marge. Je crains que la communication ne soit plus ambitieuse que la transition...», déclare Chantal Jouanno.
La liberté d'expérimentation des collectivités, mesure phare pour le groupe UDI-UC présentée par Chantal Jouanno, n’a pas été adoptée. « Seul ce droit accordé aux collectivités qui sont plus créatives, plus pragmatiques, plus opérationnelles que l’Etat, aurait permis une véritable accélération » déplore la sénatrice.
Les sénateurs centristes regrettent que le volet fiscal n’ait pas non plus été adopté. Pour Henri Tandonnet, « les moyens ne sont pas à la hauteur des ambitions. Avoir rejeté la fiscalité écologique est incohérent. La France est championne d’Europe des charges sur le travail et bonnet d’âne de la fiscalité écologique en Europe. Nous voulons inverser notre classement car nous préférons l’emploi à la pollution. Sans cette ambition, la transition écologique restera timide ».
Le groupe UDI-UC se félicite toutefois de l’adoption de certains de ses amendements, notamment ceux visant à renforcer la préservation d’un environnement concurrentiel sain et favorable au développement des innovations, à valoriser les réseaux de chaleur comme source d’énergie renouvelable, et à anticiper les tensions à venir sur les matières premières pour protéger les principaux secteurs d’activités. Il est satisfait aussi d'avoir obtenu le vote d'amendaments relatifs à l'information du consommateur sur les sacs plastiques et l'interdiction des emballages plastiques non biodégradables pour l’envoi de la presse et de la publicité.