Transferts des déchets : évolution de la réglementation européenne

La nouvelle législation envisagée part d'un constat d'échec et n'est d'ailleurs pas si nouvelle.
Un règlement européen avait déjà été édicté en 1993 mais il s'est avéré inefficace. Pendant ce temps, le marché européen des déchets n'a fait que croître et "embellir".
D'où ce nouveau règlement qui vise à y mettre bon ordre en clarifiant les règles et les procédures.
Il s'agit aussi d'y intégrer les normes complémentaires édictées entre-temps par l'OCDE en 2001 et par la Convention de Bâle modifiée en 1998

Sur trois points importants, le rapporteur n'a pas été suivi par la commission de l'Environnement:



Mais, sur ces trois points, les députés qui veulent permettre la libre circulation des déchets dans la logique du marché intérieur l'ont emporté, dans la ligne de la position commune du Conseil.




Si les députés étaient très partagés sur ces votes, ils furent en revanche plus unanimes, en marge du vote, à s'étonner de l'attitude de la Commission européenne.
La semaine dernière, celle-ci a publié unilatéralement une liste de projets réglementaires à abandonner ou - et c'est le cas pour ce règlement sur les transferts de déchets - qui nécessiteraient des études d'impact supplémentaires. "Le PPE a été très surpris de cette initiative du commissaire Verheugen", a déclaré Maria del Pilar AYUSO GONZALEZ (PPE-DE, ES) qui s'est demandée si le commissaire à l'Environnement, Stavros Dimas, partageait ce point de vue et qui s'est étonnée qu'un règlement en passe d'être voté par le PE soit éventuellement remis en question.
Le représentant de la Commission s'est borné à renvoyer les députés à la note publiée la semaine dernière par son institution alors que celle-ci ne contient aucune argumentation spécifique sur la question des déchets. C'est finalement le rapporteur, Johannes Blokland, qui a dû expliquer que, selon ses informations, il s'agissait d'évaluations complémentaires internes qui ne remettent pas en cause le processus législatif en cours
(1)En deuxième lecture, l'approbation d'amendements par la plénière requiert le vote d'une majorité des membres inscrits, soit un minimum de 367 voix. Certains amendements adoptés à une courte majorité en commission parlementaire peuvent ne pas y survivre.
Référence :
2005/10/03 08:30:00
Karl-Heinz Florenz (DE) - PPE-DE - Président Procédure: codécision, 2ème lecture Plénière: octobre II

