Traitement : les Deux Sèvres pourraient faire des jaloux
Le procédé n’a jamais fait l’unanimité ; il a même rencontré quelques difficultés pour convaincre : la méthode proposée utilise principalement les propriétés de la chaux. Le tournant sera-t-il décisif ? L’avenir nous le dira. Pour l’heure, le principe a séduit la localité niortaise : sur une surface de 3 400 m², une usine qui a capté 12 millions d’euros, est opérationnelle depuis juin dernier. La région Poitou-Charentes a consenti à verser quelques capitaux pour financer le projet.
Il parait que grâce au procédé Oxalor, l’essentiel des ordures ménagères brutes pourraient être valorisées. On pourrait récupérer les matières organiques pour en faire des amendements agricoles, des déchets recyclables (parce que composés de ferraille, de plastique, d’aluminium). Les concepteurs déclarent être aptes à fournir un produit complètement déshydraté, stable chimiquement, aseptisé et donc quasi parfait puisque cela permettrait de supprimer tout simplement l’enfouissement et l’incinération. Aux dires de ces messieurs, tout pourrait être valorisé, recyclé et donc commercialisé… C’est bien ce « petit détail » qui a généré deux clans : d’un côté le Smited qui fait incinérer une bonne partie de ses sous-produits par le cimentier Calcia (à Airvault), lequel facture le service rendu, alors qu’il dispose ainsi d’un combustible qui pourrait fort bien être payé, et de l’autre, la CAN qui mise sur Oxalor.
A 12 millions le morceau, on apprécierait d’obtenir des informations plus précises. Mais c’est ainsi : on ne tient pas à en dire trop. Pour l’heure, l'usine traite 150 tonnes de déchets/jour : ils proviennent de la CAN de Niort pour l’essentiel, mais également de Lusignan (département de la Vienne). L’exploitation de l’usine a été confiée à la VPO, une société privée. Encore quelques mois de patience et on pourra sans doute disposer de quelques données chiffrées, via un premier bilan…