Traitement des déchets : Marc Rajade a quitté Semardel
Le 31 mars dernier, le Directeur général de Semardel, qui occupait ce poste depuis octobre 2005, faisait ses « adieux » à la Société d’Economie Mixte d’Actions pour la Revalorisation des Déchets et des Energies Locales… Quelques jours plus tôt, sur proposition de Michel Pouzol, qui préside le groupe, le conseil d’administration a validé le nom du successeur de Marc Rajade…
Le 24 mars, sur proposition du Président de Semardel, Michel Pouzol, le Conseil d’administration a désigné à l’unanimité Denis Duplessier comme mandataire social de Semardel ; il remplacera Marc Rajade qui occupait ces fonctions depuis plus de 10 ans et qui, selon nos sources, aurait "un peu été poussé dehors"... Denis Duplessier, qui est âgé de 48 ans, a rejoint le groupe Semardel il y a un peu plus de six ans, en qualité de Directeur général des filiales Semaer et Semaval, puis comme DGA groupe. Depuis ce 1er avril, il a donc pris la direction générale du groupe Semardel et bénéficie bien évidemment de la confiance du conseil d’administration pour pérenniser et renforcer le groupe Semardel, qui permet à ses actionnaires publics d’assurer la maîtrise publique de l’ensemble de la filière de traitement : collecte, traitement, valorisation.
Cette nomination rentre dans le cadre des évolutions de gouvernance que connaît le groupe depuis la signature d’un pacte d’actionnaires en décembre dernier, le texte du pacte ayant permis de clarifier et structurer la gouvernance de la SEM, tout en précisant que le conseil d'administration est seul décisionnaire du versement de dividendes, ce qui satisfait tout le monde.
On précisera que ce pacte constituait un passage obligé, notamment pour le Conseil départemental (1% des parts) mais également la Caisse des Dépôts (actionnaire à hauteur de 7,46% des parts) qui y voyait une condition sine qua non, pour verser 3,2 millions d'euros au groupe qui n’a cessé de grossir, notamment entre 2005 et 2013, depuis sa création en 1984. Le capital social de l’entreprise est en effet passé de moins d’un million d’euros lors de sa constitution, à plus de 22 aujourd'hui.
Alors que les coûts de la gestion des déchets ne cessent d’augmenter en France, la logique de fonctionnement, impulsée depuis sa création par les administrateurs du Groupe Semardel, et ses présidents successifs selon laquelle «L’argent du déchet reste aux déchets et sert le territoire» a permis à l’Essonne (les actionnaires de la société d’économie mixte francilienne restent majoritairement des communes de de département), et notamment aux 129 communes du puissant Siredom (qui dispose de plus de 24% des parts), de contenir le dépenses liées à ce service public, tout en assurant un service performant.
Sous le contrôle permanent des élus, les dividendes réalisés par ce modèle d’économie mixte ne sont pas redistribués aux actionnaires, mais sont intégralement réinvestis dans l’outil de production et dans une politique de baisse des tarifs au profit des collectivités pour une gestion plus performante des déchets, ce qui a permis aussi, au fil des années de créer de nombreux emplois (le Groupe Semardel est localement l’un des principaux bassins d’emplois sur le territoire, avec 600 collaborateurs dont 80% sont essonniens).
Il reste que la signature du pacte n'est qu'une étape : le document précise en effet, qu'un plan de développement (les sujets et pistes à explorer ne manquant pas) doit être présenté au plus tard, ce 15 avril, afin de déterminer quelle sera la trajectoire à prendre pour les 10 prochaines années. Or, qui dit nouveaux développements, dit argent ; la SEM, qui compte aujourd'hui quatre filiales et sept sous-ensembles, a des besoins de fonds importants pour poursuivre sa politique d'investissements. Denis Duplessier, qui arrive au moment où le groupe prend un nouveau virage, pour continuer à aller de l'avant, n'aura donc pas le temps de s'ennuyer...