Trafigura : la Côte d'Ivoire s'apprête à libérer les Français
Partiront ou partiront pas ? Telle est la question que tout le monde se pose à propos de Claude Dauphin et de son "collègue" Jean Pierre Valentini, dirigeants de Trafigura, pollueurs patentés et « enchristés » depuis plusieurs mois dans la prison centrale d’Abidjan en Côte d’Ivoire … Cela étant, s'ils se font la belle, ce sera contre monnaie sonnante et trébuchante...
Dans le courant de la semaine, il serait question de libérer Claude Dauphin et Jean Pierre Valentini de la prison centrale d’Abidjan où ils sont emprisonnés depuis septembre 2006.
C’est du moins ce que pense le député européen Patrick Gaubert, également président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) qui rentre tout juste de Côte d’Ivoire… après avoir rencontré les deux Français et s’être entretenu avec le président Laurent Gbagbo.
Trafigura aurait bel et bien initié un deal avec le pouvoir ivoirien, au grand damne de certains milieux qui crient au scandale d’autant que l’Etat ivoirien réclamerait une « rançon » pour leur libération, d’un montant flirtant avec les 150 millions d’euros.
On imagine sans peine les accusations de corruption, à peine voilées qui fusent ça et là, contre les dirigeants ivoiriens dont le président Laurent Gbagbo …
"Cette affaire est dramatique car il y a eu 10 morts et des milliers d’intoxications, mais tout le reste n’est que fantasmes et rumeurs“, explique Patrick Gaubert qui confirme tout de même que c’est bien Trafigura (et ses avocats internationaux) qui a proposé de payer l’amende à l’Etat de Côte d’Ivoire en échange de la libération des deux cadres de l’entreprise.
Pas de "rançon“ donc, mais une amende qui servira à dépolluer les décharges de la ville et à indemniser les victimes.
"Il n’y a pas non plus de négociation secrète entre Trafigura et des officiels ivoiriens“, explique Patrick Gaubert qui confirme que tout s'est fait au grand jour. L’amende sera versée au Trésor ivoirien et les prisonniers pourraient regagner Paris dans la semaine.
D'où la question que nous posions il y a quelques mois et que nous posons de nouveau : Trafigura ... traficote ou traficote pas?
De là à conclure que tout s'achète... et que finalement, il est possible de "s'assoir" sur la convention de Bâle puis d'éviter le procès, nous n'oserons pas. Ce ne serait vraiment pas correct...