Toupret : fin prête à bien gérer fin de vie des produits

Le 04/12/2012 à 17:08  
Toupret : fin prête à bien gérer fin de vie des produits
Gérard Zivy, DG du Groupe Toupret L’enduit à lui seul n’est pas une matière polluante. Cela est d’autant plus vrai du fait des améliorations constantes en faveur de l’environnement apportées par le groupe Toupret. En fin de vie, les produits engendrent malgré tout des déchets qui, mal retraités, peuvent entraîner des nuisances sur l’environnement. Le groupe a choisi d’agir en amont sur les emballages de ses produits et en aval sur le traitement des déchets. L’industriel a ainsi optimisé l’ensemble de ses emballages et fait partie des membres fondateurs de l’éco organisme destiné à traiter une partie des déchets du bricolage.

 La mutation des plastiques : vers des emballages bio… Telles est la première étape effectuée en amont. Toupret est conscient que le règne du tout plastique peut être une situation problématique.

Un chiffre doit d'ailleurs être rappelé : selon le Conseil National des Emballages, les déchets issus des emballages (ménagers, industriels et commerciaux) représentent 2 % des déchets produits en France. L'entreprise souhaite désormais travailler sur leur valorisation en fin de vie et mène notamment des recherches sur les bioplastiques.
Le terme désigne des matières plastiques composées au minimum à 40% de matières premières d’origine végétale, mais il englobe, sans distinction, des plastiques issus de ressources renouvelables végétales et/ou d’origine fossile. Une des possibilités qui s’offre au fabricant d’enduits est de s’orienter davantage vers les plastiques en bio-polymère, des matières renouvelables fabriquées à partir d’amidon et de cellulose (viscose, cellophane, rayonne, fibranne…) ou des plastiques biodégradables. Ces types d’emballages peuvent faire l’objet d’une triple valorisation : recyclage matière, valorisation énergétique ou une valorisation organique (compostage).
Dans l’état actuel, les bioplastiques posent une question de taille. Les produits généralement proposés, relativement lourds, nécessitent des sacs d’une grande résistance. Pour l’instant, l’objectif est de recenser toutes les pistes d’amélioration des emballages d’un point de vue environnemental et de fixer les premiers indicateurs qui permettront de mieux cerner les progrès à réaliser.

Depuis le 1er juillet tous les déchets issus de l’activité du bricolage grand-public doivent passer en déchèterie. Le groupe s’est donc tout naturellement intéressé au retraitement des déchets générés par la pose d’enduits et a participé activement à la création de l’éco-organisme DDS, spécialisé dans les Déchets Diffus Spécifiques (DDS). Créé pour organiser la collecte et valoriser les déchets dans la bonne filière, l’éco-organisme vise à renforcer la protection de l’environnement, de la santé et la préservation des ressources.
EcoDDS entre en relation avec les industriels qui lui confient leurs obligations en matière de collecte séparée, d’enlèvement et de traitement des déchets, ainsi que les actions d’information et de communication, de recherche et de développement. Calculé au prorata des quantités de produits introduits sur le marché l’année précédente, le montant de la participation s’avère difficile à déterminer. Pour les enduits par exemple, du fait de l’importante différence entre les tonnages mis sur le marché et les tonnages déposés en déchèterie, il est difficile d’évaluer les quantités exactes à retraiter.
Un objectif national de collecte est fixé à au moins 0.5 kg par habitant par an, tous DDS confondus à l’horizon 2015, mais les recherches en matière de déchets issus du bricolage sont freinées par le retard en matière de collecte sélective. Certains flux de plastiques - dont les plastiques bio - ne peuvent pas encore être traités de manière optimale (système de tri incompatible, installations industrielles insuffisantes pour le recyclage matière…). De plus, la collecte, le tri et le traitement ont un coût spécifique à prendre en charge par les communes.

 

Les Déchets Diffus Spécifiques (DDS) désignent les déchets issus de produits chimiques, contenants et contenus, conditionnés pour la vente au détail, pouvant présenter un risque significatif pour la santé et l’environnement et nécessitant un traitement spécifique.
Ces déchets sont générés par un ensemble très large de producteurs (artisans, commerçants, petites, moyennes ou grandes entreprises) ainsi que par les ménages. Ils correspondent à des quantités unitaires relativement faibles par type de producteur.
La dénomination DDS rassemble ce qui était compris sous les expressions de DMS (Déchets Ménagers Spéciaux) et DTQD (Déchets Toxiques en Quantités Dispersées en provenance des activités).
Les emballages de produits générant des déchets dangereux sont susceptibles d’être des déchets dangereux sauf s’ils ont fait l’objet d’un nettoyage approprié, adapté à la fois aux matériaux constituant l’emballage et aux produits contenus.
Le rinçage et le raclage des emballages nécessitent bien entendu que les déchets soient gérés de manière correcte et n’entraînant pas une pollution des eaux, ce qui sous-entend qu’à moins d’avoir un équipement particulier, les entreprises ne peuvent pas réaliser ce prétraitement elles-mêmes, et doivent passer par un prestataire spécialisé.