
Le décret du 31 mai dernier instaure la TGAP sur les unités de valorisation organiques traitant les déchets, ce que n’accepte pas la Fédération Nationale des Collectivités de Compostage, association de collectivités, qui depuis 5 ans défend le développement du tri-compostage des déchets (communément appelé TMB), afin que ce mode de traitement soit reconnu comme un traitement à part entière, répondant aux objectifs de valorisation qu'ont fixé l'Europe et plus récemment le Grenelle de l'Environnement…
Le décret 2010-576 du 31 mai 2010 institue, sur les unités de valorisation organiques traitant les déchets, une TGAP d'exploitation au coefficient de 6, « ce que ne peut accepter notre fédération déjà fortement impactée par l'application, sans modulation, de la TGAP sur le traitement des refus pourtant exempts de matière organique », explique volontiers son président Dominique Rodriguez. Dans ce contexte, la fédération a adressé un courrier au ministre d’Etat Jean Louis Borloo, signataire dudit décret.


A l’heure où les avancées et résolution du Grenelle de l’Environnement sont régulièrement battues en brèche, la valorisation organique paraissait être un des secteurs qui réunissait le plus de consensus, quand aux effets bénéfiques attendus.
Ce choix de désigner les unités de valorisation organique comme faisant «courir par leur nature ou leur volume, des risques particuliers à l’environnement », paraît des plus incompréhensible.
Par ailleurs, La FNCC constate avec amertume, qu’après avoir taxé lourdement les refus issus des unités de tri-compostage, en appliquant une TGAP non modulée pour tenir compte du caractère non polluant de ceux-ci, une seconde ponction est appliquée sur le fonctionnement de l’exploitation.


La FNCC appelle donc les pouvoirs publics à plus de cohérence et d’équité dans le développement d’actions conformes aux orientations du Grenelle de l’Environnement, en soutenant les collectivités qui agissent de manière vertueuses et participent déjà à l’objectif de 45% de valorisation matière.

