Thèse sur le suivi des effluents au sein des Centres de Stockage des Déchets
Pauline Pinel-Raffaitin du Laboratoire de Chimie Analytique Bio-Inorganique et Environnement de l'Université de Pau a soutenu au mois de décembre dernier sa thèse sur le suivi des effluents au sein des centres de stockage des déchets. Son travail d'observation s'est effectué en collaboration avec deux unités du bassin aquitain. Il s'est concentré sur la présence de l'arsenic et de l'étain...
Au cours de la dégradation des déchets au sein des CSD sont produits deux effluents : les lixiviats, et les biogaz. En théorie, les contacts entre les effluents et l’écosystème environnant sont évités grâce aux aménagements qui garantissent l’étanchéité des casiers de stockage, et aux canalisations de collecte des effluents. Mais, il y a des risques de fuite de lixiviat au fond des casiers qui peuvent avoir des conséquences négatives sur le plan environnemental et sanitaire.
Le travail de Pauline Pinel-Raffaitin en collaboration avec deux CSD aquitains a consisté en l'observation de ces effluents en se focalisant sur l'arsenic et l'étain. L'arsenic est présent dans le verre et les métaux et l'on trouve l'étain dans les produits métalliques manufacturés et dans de nombreuses formulations de plastiques.
Tout d'abord une méthodologie d'échantillonnage des effluents a été mise au point. Puis des protocoles analytiques ont été mis en place. Le travail a aussi consisté à examiner le devenir et les transferts des composés de l'arsenic et de l'étain avec des échelles dans le temps. Cette approche complémentaire a permis une proposition des mécanismes de biométhylation et de bioéthylation comme sources principales pour les espèces d'arsenic et d'étain. Le bilan est cependant contrasté : pour l'arsenic, les réactions d'alkylation successives tendent à diminuer la toxicité des espèces, elles ont tendance pour l'étain à générer des composés de plus en plus toxiques.
Pour en savoir plus : Ademe