Textiles : une filière de recyclage dynamique
2013 a vu se poursuivre le développement du marché du recyclage des textiles usagés, mais aussi se présenter la fin du premier agrément d’Eco-TLC, éco-organisme dédié à la collecte et au recyclage des déchets textiles provenant des ménages (avec évidemment les négociations engagées pour le ré-agrément de cet éco-organisme -2014-2020- et les conditions à mettre en oeuvre pour celui-ci). « La défense de nos opérateurs de collecte, de tri et de recyclage des déchets textiles est une priorité et des contraintes trop fortes pourraient empêcher le développement de la filière et l’atteinte des objectifs de doublement des tonnages à capter d’ici 2020 », avait d’ailleurs exprimé Serge Sztarkman, alors président de Federec Textiles…
Federec Textiles a travaillé sur la sortie du statut de déchet des chiffons d’essuyage, tout au long de 2013 : elle escompte une issue favorable courant 2014… « Finaliser ce projet serait une victoire pour Federec Textiles et une reconnaissance de la qualité d’un produit réalisé par les essuyagistes depuis de nombreuses années »… «L’obtention d’un arrêté SDD permettrait de lancer un autre projet de sortie du statut de déchet, celui de la friperie »…
Dans un autre domaine, Federec Textiles relève que le pillage des conteneurs se poursuit, malgré les efforts fournis par les adhérents de la fédération qui se sont équipés de conteneurs plus protecteurs de la marchandise qui leur est donnée par les citoyens donateurs. Dans la mesure où ces vols sont le plus souvent l’œuvre de réseaux, Federec Textiles a notamment pu échanger avec la Préfecture de police de Paris, l’objectif étant d’enrayer ce fléau... La mise en place d’une procédure contre le vol de ces marchandises, dont les pilleurs ont bien compris l’intérêt et la valeur en association avec les pouvoirs publics sera prioritaire, elle aussi (des rackets devant les conteneurs ont été observés, pour ne citer que cet exemple)…
Aucune rupture entre l’ancien et l’actuel président, Hatem Sedkaoui, qui salue le travail de son prédécesseur et confirme la poursuite des actions engagées relatives au ré-agrément 2014-2020 menées en étroite collaboration avec Eco-TLC. Il en fait un « véritable enjeu de représentativité pour l’ensemble de la branche textile », composée de collecteurs, trieurs, essuyagistes, effilocheurs… « Rassembler l’ensemble de ces professionnels et aller chercher ceux qui ne nous ont pas encore rejoints afin de mieux porter la voix de Federec Textiles », compte parmi les axes prioritaires. « Avec l’adhésion du plus grand nombre, le développement de projets en lien avec les partenaires de chacun de nos métiers n’en sera que facilité, ce qui devrait permettre à l’ensemble du secteur de se développer »…
Ceci étant complémentaire « avec le nécessaire développement de la R&D si l’on veut optimiser le recyclage. Capter davantage de marchandise doit être couplé à la création de nouveaux débouchés »… Etant entendu qu’il faudrait, aussi, et de manière complémentaire là encore, « améliorer le tri, comme la collecte ».
Des tonnages collectées et préparés, 155 000 tonnes ont été vendues, dont 18% en France, 41% en Union européenne et 41% hors Union Européenne. De ces quantités, 89% sont des textiles, 7% sont constitués de chaussures, 3% de jouets et 1% de maroquinerie…
Eco-TLC a misé, à hauteur de 265 000 euros, sur la R&D.
Sur 24 000 tonnes de chaussures vendues par an en France, on ne récupère que 6 à 7%. Mais de ces tonnages, on pourrait sans doute proposer de nouveaux produits via un programme de R&D préalable, de la même manière que les textiles regorgent de 40 matières différentes ; peut être y aurait-il intérêt à isoler certaines d’entre elles pour de nouvelles applications et débouchés, ce qui là, encore passerait par un programme de R&D.