Textiles : une eco-filière de recyclage en 2007 ?

Le 16/12/2005 à 11:42  

Textiles : une eco-filière de recyclage en 2007 ?

Interrogation recyclage L'abandon d'une éco-taxe dans le budget 2006 pour financer la filière de recyclage des textiles en fin de vie est confirmé suite au vote des députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire ce jeudi. Cela était prévisible depuis le vote au Sénat (voir précédent rédactionnel). Mais, grâce à ce projet de loi présenté par le député UMP Yves Jégo, la question a bien été posée au gouvernement qui n'a pu que reconnaître le besoin de la mise en place d'une véritable filière de recyclage des textiles en fin de vie. D'autant plus qu'il n'est pas acceptable que l'on continue à subventionner certaines structures de cette filière sans prendre en compte les intérêts de l'ensemble des acteurs. Maintenant, espérons que les engagements de Nelly Olin, "mettre en place, avant Noël, un groupe de travail pour lever ces obstacles techniques, qui lui remettra son rapport avant l'été pour mettre en œuvre une solution alternative au 1er janvier 2007" seront confirmés dans les faits...

"Les deux commissions des Finances se sont engagées à travailler sur un système plus opératoire en concertation avec les associations, la filière éco-emballages et les collectivités locales", a déclaré le service de presse de l'Assemblée nationale. Et, Yves Jégo confirme que le projet n'est pas abandonné: «Hier, j'ai reçu l'assurance personnelle de Pierre Méhaignerie (président de la Commission des finances de l'Assemblée) qu'une commission d'étude serait mise en place l'année prochaine pour réfléchir à la meilleure manière d'introduire cette taxe dans la loi».

Cela n'empêche pas les députés UMP de maintenir la pression sur le gouvernement, Fabienne Keller, sénatrice UMP du Bas-Rhin, ayant déposé à nouveau l'amendement de cet éco-taxe dans le projet de loi de finances rectificative(PLF). Et Martin Hirsch, responsable d''Emmaüs France, d'insister en déclarant «Nous ne lâcherons pas l'affaire tant que nous n'aurons pas obtenu satisfaction».

Pour sa part, Jérôme Bédier, dirigeant de la Fédération du commerce et de la distribution tout en faisant preuve de prudence : «Le processus parlementaire n'est pas terminé, mais nous souhaitons garder le contact avec Emmaüs, quelle que soit la forme», s'interroge «Comme toutes les taxes, celle-ci va augmenter d'année en année sans régler le problème. Pourquoi ne pas plutôt favoriser le mécénat qui donne d'excellents résultats ? De surcroît, ce projet va fonctionnariser la réinsertion "