Textiles: le développement de nouveaux marchés est une priorité clé

Quelques remarques concernant la tendance du marché, et des conclusions tirées du Sommet international du textile dédié au recyclage ressortent de la dernière Convention mondiale BIR : la nécessité de la libre circulation des marchandises du secteur sur le marché mondial; la nécessité d'une activité de communication afin de véhiculer une image fidèle de la contribution positive de ce secteur; et la nécessité de développer de nouveaux débouchés…

C’est avec ces quelques mots que Mehdi Zerroug (dirigeant de Framimex en France) a entamé son propos présidentiel lors de la dernière réunion de la Division Textiles BIR (Paris, le 27 Octobre). Après avoir évoqué la nécessité de miser largement sur la R&D à plus grande échelle (voir BIR : la Division Textiles ne marche pas "à côté de ses pompes"), le président de la Division Textiles livrait les grandes tendances du marché français avant de céder la parole à ses confrères qui ont fait de même, pour leur pays respectif…

Pour ce qui concerne le marché français, Medhi Zerroug a indiqué que la demande de vêtements d'occasion a été en grande partie stable, tandis que Alan Wheeler, de l'Association Textile Recyclage, déclarait que la valeur des vêtements usagés au Royaume-Uni était tombée « d’environ 40% » au cours des 12 derniers mois et même qu’elle est susceptible de tomber encore plus bas. « Des conditions commerciales plus difficiles ont forcé les importateurs à se "serrer la ceinture" et donc de mettre la pression sur les textiles traditionnellement plus chers, tels que ceux qui viennent du Royaume-Uni ». A cela s'ajoute que la valeur de la Livre Sterling par rapport à celle l'euro a accru la pression concurrentielle sur les exportateurs britanniques...

Pour ce qui touche le marché italien, Sauro Ballerini a parlé d’un ralentissement de la demande et de problèmes de paiements de certains clients en Afrique... Sur le marché du recyclage textile en Allemagne, « les services privés ont été poussés hors du marché », se plaint Michael Sigloch de Gras & Sigloch GmbH & Co, ajoutant que la concurrence loyale est « impossible dans ces conditions» : une modification des lois serait nécessaire, indique aussi le délégué Allemand. Puis, le rapport belge présenté par Pol T'Jollyn de NV Recutex laissait clairement entendre que « les collecteurs sont confrontés à la concurrence déloyale provenant de l'économie sociale ».