Tarmac Aerosave : l'aventure continue
Au cours de ces deux prochaines décennies, on estime à 12 000, voire 15 000 appareils le nombre d'avions qui arrivera en fin de vie.
A cela s'ajoute que l'envolée du prix du kérosène a eu « la peau » d'avions fiables et performants, mais amortis : la crise incite les groupes financiers propriétaires de flottes de centaines d’avions à se séparer d’appareils en bon état mais trop gourmands... En effet, même amorti, un avion doit subir des révisions dont le coût est important. Il y a quelques années, l’entretien, l’équipage et le fioul s’équilibraient ; aujourd’hui, le kérosène compte pour près de la moitié des charges, ce qui risque de modifier en profondeur la politique de du secteur aéronautique.
Dans le conteexte, le recyclage des avions en fin de vie a une belle carte à jouer : il est même, aujourd’hui, l’une des grandes priorités de l’industrie aéronautique, qui mesure avec précision tous les bénéfices que l’aluminium peut offrir dans ce domaine : ce métal, largement utilisé dans la conception des avions (il constitue environ 70% de sa masse, afin d'alléger le poids de l'appareil et le rendre moins gourmand en carburant) a l'avantage d'être 100% recyclable, d'une part, et sans perte de ses propriétés, d'autre part. A la clé, des économies substantielles d’achat de matière première, avec en sus, des économies d’énergie importantes puisque recycler est 20 fois moins consommateur d'énergie que produire du métal de première fusion.
On rappellera d'ailleurs que la technologie brevetée Airware ™ à haute performance mise au point (et brevetée) par Constellium après environ 10 ans de R&D, permet de répondre aux attentes du secteur aéronautique pour l’avion du futur.
Anticiper et répondre à une demande nouvelle a favorisé l'association d'Airbus, Sita, la Snecma et Equip’Aero qui ont développé une activité de démantèlement et recyclage à Tarbes : Tarmac Aerosave (voir Tarbes chouhoute les avions). Le site a démantelé puis récupéré ce qui peut l'être, afin de recycler ou revendre des éuqipements, une bonne cinquantaine d’avions depuis 2009. Cette année, ce seront une quinzaine d'appareils qui seront passés par les mains expertes des équipes du site spécialisé qui estime que la revente de pièces et équipements (moteur et/ou ses composants, train d’atterrissage, équipements électroniques, ou encore le nez de l'appareil -souvent abimé alors que l'avion n'a pas terminé sa carrière, partent en effet sur le marché de l'occasion, ce qui génère environ 1 milliard d’euros après qu'ils aient été nettoyés, réparés puis recertifiés), le recyclage matière et l'incinération avec production d'énergie permet d'établir que 85% d’un appareil sont valorisés. Restent 5 points à gagner puisque l'objectif que ce sont fixés ces industriels est de parvenir à un taux de valo de 90%.