Suisse : taxe sur les ampoules écologiques

 
Le difficile exercice du recyclage des déchets connaît bien des évolutions. Depuis le 1er août, en effet, une taxe anticipée de recyclage (TAR) est perçue sur la plupart des lampes en Suisse. Cette taxe, encaissée à l'achat d'un éclairage, est appelée à remplacer les frais d'élimination qui pouvaient être exigés jusqu'alors. Mais il se trouve que cette nouvelle risque de passer inaperçue tant il est vrai que «les déchèteries reprenaient déjà gratuitement les ampoules et les tubes fluorescents des ménages», explique Thierry Diserens, chef du Service assainissement de la ville de Lausanne. «La commune prenait à sa charge le coût de leur élimination. Si l'on ajoute à cela que les habitants paient d'ores et déjà une taxe pour l'élimination des déchets spéciaux...», on peut seposer la question du pourquoi et du comment.
La TAR touche les ampoules à économie d'énergie, «néons» et éclairages spéciaux tels que les tubes de solarium ou lampes au mercure. En revanche, les ampoules à incandescence (ampoules classiques) et les lampes halogènes n'y sont pas soumises. Ce qu'il faut en conclure est clair : «Ces éclairages ne contiennent pas de substances problématiques pour l'environnement, inutile donc de les recycler...»
 
Avant de les jeter le cœur léger dans les ordures ménagères quelques précautions s'imposent: «Il faut éviter de les casser, et si possible les emballer dans un peu de papier pour éviter que notre personnel ne se blesse», explique Thierry Diserens. Et surtout, il ne faut pas les jeter dans les collecteurs de verre. «Les pièces métalliques posent problème pour le recyclage du verre.»
Les lampes taxées méritent quant à elles d'être recyclées. Elles contiennent plusieurs polluants: du mercure, des poussières de métaux et des gaz rares. Ces substances devraient être recyclées. Mais ces lampes ne sont pas à proscrire pour autant: «Il faut continuer à les utiliser, elles permettent d'économiser énormément d'énergie, et ne contiennent que de très faibles quantités de polluants», explique Hans-Peter Fahrni chef de la division déchets à l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage. 
 
	
	
