Suisse : nouvelle unité d'incinération pour le canton de Vaud

Le 26/01/2006 à 19:56  

Suisse : nouvelle unité d'incinération pour le canton de Vaud
UIOM Tridel Lausanne L'usine d'incinération du Vallon à Lausanne était en service depuis 1958. Elle a cessé son activité à la fin du mois de décembre 2005 pour être remplacée par une nouvelle unité d'incinération des déchets ménagers qui a démarré son activité au début du mois de janvier. Sa capacité de traitement est de 140 000 tonnes/an en provenance de 145 communes vaudoises. Le coût d'investissement est de CHF 360 millions ...


C'est en 2001 que le canton de Vaud a accordé le premier crédit de CHF 90 millions pour financer la construction de la nouvelle usine Tridel dont le coût était estimé à CHF 290 millions. Concernant l'acheminement des déchets, un "déchoduc" avait été initialement prévu pour un investissement de CHF 50 millions. Ayant fait l'objet de nombreuses critiques, une nouvelle solution a été retenue en transférant de la route au rail une partie du trafic, permettant ainsi de diminuer le trafic routier urbain.
Finalement, après trois ans de travaux, l'usine Tridel vient d'être mise en fonctionnement.Il est prévu qu'elle couvre les besoins d'une partie du canton de Vaud pour une période minimale de trente ans. Cette usine nouvelle génération respecte la réglementation européenne, traite trois plus de déchets tout en réduisant les émissions de poussières (-75%) et d'oxydes d'azote(-60%).
Le rendement énergétique de l'installation est de 47%, sous forme de chauffage urbain et de production d'électricité. Le chauffage urbain de Lausanne qui dessert l'agglomération et son extension est en augmentation régulière.
Lors de l'inauguration, selon notre confrère de Swissinfo, le conseiller d'Etat Charles-Louis Rochat a salué le professionnalisme de ce projet tout en soulignant le caractère paradoxal de cette installation : la rentabilité nécessite un fonctionnement à 100% alors que l'on prône la réduction des quantités de déchets. " Une utilisation à 100 % ne doit pas devenir un prétexte pour remettre en cause les objectifs environnementaux ou autoriser une circulation sans limites des déchets, même si une période d'adaptation est normale" a ajouté le chef du Département de la sécurité et de l'environnement pour assurer qu'il allait être "très attentif" à d'éventuels transferts, importations de déchets.