Suisse : bilan 2004 de la gestion des déchets urbains





En 2004, les UIOM ont incinéré 3,14 millions de tonnes de déchets, dont 80 000 tonnes importées des pays voisins. Ces déchets comprennent principalement des déchets urbains non recyclables, des déchets de chantiers combustibles et des boues d’épuration. Par rapport à l’année précédente, la quantité de déchets incinérés a augmenté de 3 %. Cela s’explique par une légère reprise économique et une augmentation de la quantité de déchets importés

La capacité totale d’incinération atteint environ 3,3 millions de tonnes, ce qui est suffisant pour éliminer l’ensemble des déchets combustibles en Suisse. Des différences de capacités subsistent toutefois entre les régions. Certaines d’entre-elles, comme le Tessin, ne disposent pas encore d’usine d’incinération et doivent faire incinérer leurs déchets dans d’autres cantons. La construction d’une UIOM au Tessin demeure donc nécessaire, car un transport de déchets permanent à travers les Alpes serait dommageable tant sur le plan écologique que sur le plan financier.
Il a fallu mettre en décharge 30 000 tonnes de déchets combustibles qui n’ont pas pu être transbordés ni transportés. Cette quantité a toutefois diminué de plus de la moitié par rapport à l’année précédente et ne représente plus que 1 % de la quantité totale de déchets combustibles, qui s’élevait à 3,17 millions de tonnes pour la Suisse et la principauté du Liechtenstein.

Près de 80 000 tonnes de déchets étrangers provenant des pays voisins ont été importées en Suisse l’année dernière, soit environ 25 % de plus que l’année précédente. Ces importations ont permis d’améliorer le rendement des UIOM et de réduire les distances de transport des déchets. Du reste, les importations de déchets combustibles non recyclables d’Outre-Rhin devraient augmenter ces prochaines années car l’Allemagne interdit leur stockage depuis juin 2005. De plus, elle ne dispose pas de la capacité d’incinération nécessaire. Ces importations amélioreront l'exploitation des UIOM suisses à court terme. Par contre, elles ne pourront justifier une augmentation de la capacité d’incinération puisqu’elles sont limitées dans le temps.
