Suisse : bilan 2004 de la gestion des déchets urbains

Le 10/10/2005 à 21:42  

Suisse : bilan 2004 de la gestion des déchets urbains

Bilan Selon les dernières statistiques publiées par l'OFEFP, la Suisse et la principauté du Liechtenstein ont totalisé 4,99 millions de tonnes de déchets urbains, dont 2,41 millions de tonnes ont été recyclées en 2004. Les usines d’incinération des ordures ménagères (UIOM) suisses ont traité 3,14 millions de tonnes de déchets urbains et de déchets de chantier. Grâce aux réserves de capacité de certaines UIOM, des déchets urbains étrangers ont également été importés des pays voisins pour être incinérés...

Actuellement, en Suisse et dans la principauté du Liechtenstein, 48 % des 4,99 millions de tonnes de déchets urbains produits par les ménages et l’industrie sont recyclés. Pour certaines collectes sélectives, comme celles du verre et des boîtes en aluminium, le taux de recyclage a pratiquement atteint sa limite. En revanche, pour d’autres types de déchets (le papier et les bouteilles en PET) il est encore possible d’augmenter ce taux à 50 % ces prochaines années, à condition de mieux exploiter le potentiel de recyclage restant

Voir à ce sujet le graphique 1 sur la répartition des modes de traitement

De moins en moins de déchets mis en décharge

En 2004, les UIOM ont incinéré 3,14 millions de tonnes de déchets, dont 80 000 tonnes importées des pays voisins. Ces déchets comprennent principalement des déchets urbains non recyclables, des déchets de chantiers combustibles et des boues d’épuration. Par rapport à l’année précédente, la quantité de déchets incinérés a augmenté de 3 %. Cela s’explique par une légère reprise économique et une augmentation de la quantité de déchets importés

Voir à ce sujet le graphique 2 sur les quantités de déchets incinérés.

La capacité totale d’incinération atteint environ 3,3 millions de tonnes, ce qui est suffisant pour éliminer l’ensemble des déchets combustibles en Suisse. Des différences de capacités subsistent toutefois entre les régions. Certaines d’entre-elles, comme le Tessin, ne disposent pas encore d’usine d’incinération et doivent faire incinérer leurs déchets dans d’autres cantons. La construction d’une UIOM au Tessin demeure donc nécessaire, car un transport de déchets permanent à travers les Alpes serait dommageable tant sur le plan écologique que sur le plan financier.

Il a fallu mettre en décharge 30 000 tonnes de déchets combustibles qui n’ont pas pu être transbordés ni transportés. Cette quantité a toutefois diminué de plus de la moitié par rapport à l’année précédente et ne représente plus que 1 % de la quantité totale de déchets combustibles, qui s’élevait à 3,17 millions de tonnes pour la Suisse et la principauté du Liechtenstein.

Importations temporaires de déchets

Près de 80 000 tonnes de déchets étrangers provenant des pays voisins ont été importées en Suisse l’année dernière, soit environ 25 % de plus que l’année précédente. Ces importations ont permis d’améliorer le rendement des UIOM et de réduire les distances de transport des déchets. Du reste, les importations de déchets combustibles non recyclables d’Outre-Rhin devraient augmenter ces prochaines années car l’Allemagne interdit leur stockage depuis juin 2005. De plus, elle ne dispose pas de la capacité d’incinération nécessaire. Ces importations amélioreront l'exploitation des UIOM suisses à court terme. Par contre, elles ne pourront justifier une augmentation de la capacité d’incinération puisqu’elles sont limitées dans le temps.