Suisse : augmentation de l'incinération des déchets allemands
En 2005, la Suisse a éliminé quelque 3,32 millions de tonnes de déchets dans ses usines d'incinération des ordures ménagères (UIOM), soit près de 5% de plus que l'année précédente. Principale raison de cette hausse: une augmentation des importations de déchets en provenance du sud de l'Allemagne. En même temps, pour la première fois, plus de la moitié des déchets urbains suisses ont été valorisés au lieu d'être incinérés...
Sur ces 3,32 millions de tonnes de déchets, 3,06 millions de tonnes proviennent de la Suisse et de la Principauté du Liechtenstein, alors que les 260 000 tonnes restantes sont des déchets importés des pays voisins pour être incinérés dans les UIOM suisses. En comparaison avec 2004, la quantité importée a augmenté de près de 180 000 tonnes, ce qui représente environ 5% d'augmentation de la quantité totale de déchets incinérés. Cette augmentation des importations est principalement due à l'interdiction d'entreposer des déchets combustibles qui est entrée en vigueur en Allemagne en juin 2005.
L'importation de déchets est présentée comme pertinente tant sur le plan économique que sur le plan écologique. Elle permet d'optimiser l'utilisation des UIOM suisses. A l'avenir, on prévoit que les quantités importées vont diminuer, car des installations d'incinération sont progressivement construites à l'étranger. Ce qui fait dire, que même si le taux d'utilisation des UIOM suisses est élevé, il n'y a pas de justification pour une augmentation de leur capacité.
La Suisse et les déchets ménagers en 2005
4,94 millions de tonnes de déchets urbains ont été produits par les ménages et l'industrie. 51% d'entre-eux, soit 2,5 millions de tonnes, ont été valorisés. Pour la première fois, la part de déchets valorisés dépasse celle des déchets incinérés. En comparaison internationale, le taux de recyclage en Suisse reste un des plus élevés. Pour certains types de collecte sélective, comme le verre (taux de recyclage de 95%), le potentiel de recyclage ne peut quasiment pas être augmenté. Toutefois, pour d'autres matériaux comme le papier, le carton, les métaux ou les déchets biogènes, une optimisation du système de collecte permettrait d'augmenter la part de déchets urbains valorisés.