Suez : résultats en hausse, bénéfice en baisse...
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Numéro deux mondial de la gestion, de l'eau et des déchets, après Veolia, Suez a publié ce matin, ses résultats 2015 : l'an dernier, le géant a vu son bénéfice net se replier de 2,2% (408 millions d’euros), tout en affichant un chiffre d'affaires et une performance opérationnelle en augmentation. L'an dernier, grâce à la mise en œuvre du programme Compass d’optimisation des coûts, le groupe a pu dégager 160 millions d'euros d’économies ; budgété à hauteur de 150 millions, ce programme a été accéléré afin de compenser les impacts négatifs d’un environnement économique morose en Europe. Les faits marquants n'ont pas manqué l'an dernier, via des contrats d'importance (gestion des déchets de Centrale Laitière, filiale de Danone au Maroc, inauguration du site producteur de 240 000 tonnes de CSR au Royaume Uni, nouveaux contrats de collecte des déchets en Europe, renouvellement de contrat-s pour plusieurs sites d'incinération)... Pour autant, la prudence sera de mise pour 2016... 
« En 2015, Suez a une nouvelle fois réalisé une performance solide. Nous avons atteint une croissance du chiffre d’affaires de 5,7%, accru notre marge EBIT/CA de 0,4 point et notre cash flow libre a dépassé le milliard d’euros. Ceci illustre la robustesse de notre « business model » et notre capacité à nous adapter dans un environnement volatile et contrasté. Le succès de la marque unique, au service d’un groupe plus intégré témoigne de la mobilisation remarquable des équipes et de leur engagement pour atteindre voire dépasser l’ensemble des objectifs que nous nous étions fixés. Nous avons ainsi accéléré la réalisation de notre stratégie de portefeuille diversifié et équilibré. Elle s’est traduite par le renforcement de nos positions ciblées à l’international, le développement de notre activité en faveur des clients industriels et l’amélioration de la structure de nos activités de Recyclage et valorisation Europe. Dans une conjoncture encore incertaine, le renforcement de notre dynamique commerciale, notre capacité démontrée de maîtrise des coûts et d’amélioration continue de notre compétitivité, ainsi que le maintien de notre discipline financière nous rendent confiants pour l’année 2016 », a commenté Jean-Louis Chaussade, Directeur Général du groupe.Cela dit, « globalement je reste optimiste. La seule chose qui nous fait être prudents, c'est le ralentissement de la croissance mondiale dans un certain nombre de pays, qui (aura) certainement un impact sur notre capacité à croître plus vite », a poursuivi Jean-Louis Chaussade. « La première chose qui m'inquiète, c'est évidemment la faible croissance en Europe (..) Si la croissance industrielle ou le PIB sont faibles, nos croissances sont par nature faible »...

La performance de la division Recyclage et valorisation Europe atteint, quant à elle, -1,0% (- 8 m €) ; les efforts de compétitivité « ainsi que la croissance des volumes et des prix dans l’ensemble des pays à l’exception de la France ont permis de compenser l’impact négatif de la baisse du prix de vente de l’électricité (- 8 m €) et les décaissements liés à la fermeture de certains sites de stockage de déchets (-30 m €) ».
La division International affiche un EBITDA en retrait organique de -2,6% (- 19 m €), essentiellement « lié aux dépenses anticipées en Australie liées à la taxe carbone pour - 15 m €, à une hausse des coûts de réponse aux appels d’offres, conséquence directe du dynamisme du marché de la construction dans l’ensemble des régions du monde, un effet base défavorable avec la fin de certains contrats significatifs en 2014 et le ralentissement du segment « Oil & Gas ».


Les investissements ont progressé de 23%, à 1 626 millions d'euros ; 2015 a été marquée « par des dépenses d’investissements financiers nets à hauteur de 349 millions , qui correspondent au rachat des minoritaires dans les activités Recyclage et valorisation en Australie (pour 312 millions d'euros)et à des acquisitions de sociétés fournissant de nouvelles technologiques comme Poseidon (20 millions €) et B&V (17 millions €) ».

Il y a presque un an, c'était en mars, le groupe a choisi de fédérer l’ensemble de ses activités sous une marque unique, et de renforcer son positionnement dans la gestion durable des ressources. « Cette évolution a répondu à plusieurs objectifs majeurs : gagner en performance et en efficacité commerciale avec une architecture de marque simplifiée, et encourager son développement grâce à des solutions intégrées et globales en réponse aux nouvelles attentes de ses clients. De nombreux succès commerciaux sont venus concrétiser ces ambitions »...
Un accord cadre (mondial) a été conclu avec Sanofi ; il porte sur l’optimisation de la performance économique et environnementale de ses sites de production en France et à l’international. C'est ainsi que pour une durée de 3 ans renouvelable, le Groupe développe des solutions sur mesure visant à augmenter l’efficacité énergétique des sites et à préserver la ressource en eau.





