Suez : la performance à la hauteur des espérances
Le 30 août dernier, Gérard Mestrallet, Président Directeur Général de Suez, transmettait à la presse les résultats semestriels 2007. Un constat s’impose : les performances opérationnelles du Groupe sont en forte hausse malgré des conditions climatiques défavorables en Europe. L’ensemble des branches contribue de manière significative à ces excellents résultats, qui atteignent des niveaux historiques…
Sur les six premiers mois, Suez a enregistré un bénéfice net en recul à 1, 85 milliards d’euros contre 2,17 milliards un an auparavant. Cependant son résultats opérationnel s’est fortement amélioré atteignant des « niveaux historiques » à 2,8 milliards d’euros, en hausse de 17,3 %.
Ces résultats sont conformes aux attentes, malgré « des conditions climatiques défavorables en Europe ». Le groupe d’énergie et d’environnement a d’ailleurs confirmé ses objectifs pour l’ensemble de l’année 2007 : une croissance de 15 % de son résultat opérationnel et de 10 % de son résultat brut d’exploitation.
Les excellentes performances enregistrées au 1er semestre 2007 confirment la pertinence de la stratégie de leadership de Suez menée depuis plusieurs années dans l’énergie et l’environnement. Fort de ces résultats, le Groupe confirme pour 2007 ses objectifs d’accélération de la croissance rentable…
Depuis le début de l’année, Suez a franchi des étapes stratégiques majeures :
rachat des derniers intérêts minoritaires d’Electrabel et optimisation des structures du groupe en Belgique (rachat de Suez-Tractebel par Electrabel pour 18 milliards d’euros)
renforcement des partenariats en Espagne tant dans l’environnement avec l’offre publique d’achat conjointe avec La Caixa sur Agbar, que dans l’énergie avec la montée à 11,3 % au capital de Gas Natural et l’acquisition de 100 % de Crespo y Blasco dans les services à l’énergie.
Suez a également accéléré son développement industriel et accru son activité commerciale :
accroissement des capacités de production dans le monde :
dans les énergies nouvelles et renouvelables : acquisition d’un parc éolien au Portugal et de Ventus Energy au Canada (3 500 MW de développements éoliens potentiels) ; construction au Brésil d’une centrale hydraulique et d’une centrale de cogénération alimentée par de la biomasse de canne à sucre (plus de 1 100 MW au total),
3 200 MW de développement en Europe avec des centrales à gaz et au charbon et 8 200 MW de capacités de production totale au Moyen-Orient.
Le Groupe dispose du troisième parc mondial (52 000 MW), parmi les plus diversifiés. D’ici 2012, il prévoit de le porter à 75 000 MW, en augmentation de + 50 %, dont 40 000 MW en Europe.
développements dans le nucléaire : études de projets en France, au Royaume-Uni, en Roumanie et en Bulgarie ; programme de recrutement en cours de 700 ingénieurs et techniciens.
poursuite de l’expansion dans le GNL : première livraison à Zeebrugge du 1er contrat européen de GNL avec le Qatar, obtention des autorisations pour le terminal offshore au large de Boston.
confirmation du leadership mondial dans le dessalement d’eau de mer à travers de nombreux projets au Moyen-Orient, en Australie (Perth) et en Espagne (Barcelone et Alicante), et dans la réutilisation des eaux usées (France et Qatar).
acquisitions dans les déchets au Royaume Uni et en République Tchèque
nombreux contrats dans les services à l’énergie notamment pour des offres permettant une meilleure efficacité énergétique et une réduction des émissions de CO2.
La présentation des comptes fut aussi l’occasion de parler d’avenir…
Considérant que la fusion « n’était pas morte », il s’est cependant dit « prêt à toutes les hypothèses » y compris l’échec du projet. Telle est la substance du message délivré par Gérard Mestrallet qui profitait de la conférence pour rappeler que c’est « la stratégie mise en oeuvre depuis 10 ans qui a conduit Suez à présenter des résultats semestriels en nouveau progrès. Ces résultats démontrent l’efficacité du modèle économique du Groupe qui bénéficie de la demande croissante pour des solutions propres et efficaces dans l’énergie et l’environnement. Unique parmi les acteurs du secteur, Suez est dans une position forte pour poursuivre sa stratégie de croissance organique en Europe et à l’international, et jouer un rôle majeur dans la consolidation du secteur ».
La pertinence de cette stratégie est renforcée par l’accélération des mutations du secteur : ouverture des marchés de l’énergie à la concurrence, enjeux en matière de nouvelles infrastructures et de sécurité d’approvisionnement, lutte contre les changements climatiques, préservation des ressources naturelles et développement durable dans l’énergie et l’environnement. Les perspectives à moyen terme pour 2010 « dans le cadre d’une stratégie de "stand alone dynamique" » qui consiste « en un développement simultané et durable des métiers de l'énergie et de l'environnement » prévoient notamment des investissements supérieurs à 20 milliards d’euros sur la période.
Ce programme laisse au Groupe une marge de manoeuvre financière importante qui lui permettra de saisir les opportunités de développement industriel et financier, créatrices de valeur. Ces fortes perspectives seraient renforcées par le projet de fusion avec Gaz de France.