Juillet 2012 : c’est le début d’une nouvelle aventure pour la ville des Strasbourg. On enterre en effet la collecte dans les zones d’habitat denses, mais ne nous y trompons pas : c’est pour la bonne cause, à savoir faire des maillons faibles en matière de tri, des partenaires comme les autres. Les quartiers ont tout à y gagner. Le test initial sur 260 logements sociaux sera peu à peu étendu à l’ensemble du quartier concerné, avant de conquérir d’autres territoires de la commune d’ici 2013…
L’habitat dense génère rapidement 20% de refus de tri de plus qu’ailleurs dans l’agglomération. Forte de ce constat, l’agglomération prend le taureau par les cornes et diversifie les réponses quartier par quartier ou au cas par cas, comme on voudra. L’idée est de permettre d’uniformiser les performances en les tirant vers le haut, quel que soit le type d’habitat concerné…
On pratique le sur mesure, histoire de faire encore mieux.
Ici, on rétrécit la taille des opercules des conteneurs pour éviter « les bêtises », là, on passe du porte à porte à l’apport volontaire au pied des immeubles
Et ainsi, bon an mal an, parvient peu à peu, ou en revient à un taux d’erreur de 2 à 3%, comme le constatent les responsables déchets de la ville.
Axe majeur lui aussi consiste simultanément à réduire à la source. Objectif fixé, 7%. Pour se faire une idée précise de la chose, 7%, ce sont 17 000 tonnes en moins, et par an, dans les 5 ans qui viennent.
On envisage donc de composter mieux ; sont concernées, 9000 tonnes par an. Pour booster, la production, des subventions…
Et puis, parce qu’on n’y va pas de main morte, ceux qui ne payent pas, vont devoir mettre a mai au portefeuille. Ainsi, entreprises et administrations seront peu à peu assujetties à la redevance spéciale selon un calendrier qui s’échelonnera de 2013 à 2015, l’idée mise en avant étant de « gagner » 6 700 tonnes ?
« Ces deux familles de producteurs de déchets précèderont les ménages pour lesquels la communauté urbaine a fait le choix de la redevance en lieu et place de la taxe ; c’est le mode le plus clair, le plus juste et le plus incitatif », indique la vice-présidente de la CUS, en charge des déchets. Si la préférence irait volontiers au volume, « rien n’est encore définitivement défini pour ce qui est du mode de facturation »…